Site archéologique de Tipasa : Un joyau patrimonial à préserver

Ph. :  A. Asselah
Ph. : A. Asselah

De nos envoyés spéciaux Sara Kharfi et Akram Asselah

Dans la perspective de constater de visu l’état de conservation et d’exploitation du site de Tipasa, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, s’est déplacé, hier, pour une visite d’inspection et de tavail.

Cette visite a été entamée par le parc archéologique de Tipasa, où le ministre a constaté l’ampleur des défis auxquels le site est confronté, notamment en ce qui concerne la signalisation et l’accessibilité. Sur place, Ballalou a souligné l’importance de rendre les chemins plus accessibles, en particulier pour les personnes à mobilité réduite et à besoins spécifiques. Il a, dans cette optique, suggérer d’intégrer les technologies modernes, notamment à travers la numérisation, afin d’enrichir l’expérience des visiteurs. Au niveau du parc, la délégation a visité l’amphithéâtre, les deux temples (Inconnu et Nouveau), la villa des Fresques et la villa Angelvy. Il a également visité l’atelier de restauration des mosaïques. Les experts ont expliqué les différentes techniques employées, dont l’utilisation de l’intelligence artificielle pour recréer virtuellement les pièces avant leur restauration physique. Au niveau du port de Tipasa, deuxième point de cette visite, Ballaou a pu observer que la falaise avait été refaite conformément aux recommandations de l’Unesco. Il a, par ailleurs, formulé des recommandations concernant la prospection archéologique subaquatique qui s’étend du parc archéologique Est au parc archéologique Ouest. Ces fouilles sont menées en collaboration entre le Centre national de recherches archéologiques (CNRA), l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), le Musée public national maritime, le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA), la Protection civile et les garde-côtes. L’Ecole nationale supérieure de conservation et de restauration des biens culturels (ENSCRBC) était aussi au programme de cette journée, où le premier responsable du ministère de la Culture et des Arts s’est rendu aux ateliers, encadrés par des spécialistes venus de la République tchèque de restauration de papier et de mosaïque destinés à des étudiants en master. Dans sa déclaration à la presse en marge de cette visite, Ballalou a affirmé que Tipasa est une ville très riche qui « peut jouer un rôle capital dans la dynamisation de l’économie locale, notamment à travers le tourisme». Il a précisé avoir insisté sur la prise en charge de tous les aspects liés à la conservation du patrimoine culturel de Tipasa, «afin de les mettre au service du citoyen, de son confort, et de l’économie», a-t-il dit. «Nous répondrons à toutes les exigences de l’Unesco en matière de conservation, et veillerons au développement durable de ce site prestigieux, qui doit devenir un modèle de bonnes pratiques dans la gestion du patrimoine», a précisé Ballalou. Le ministre a souligné, en outre, que ce projet est «une priorité» pour rendre les sites patrimoniaux accessibles à toutes les franges de la population. S’agissant de la numérisation, il a indiqué que «nous devons nous adapter aux évolutions mondiales. Le centre d’interprétation des biens culturels sera doté de tous les moyens technologiques, utilisant l’intelligence artificielle et des outils pédagogiques modernes pour transmettre nos savoirs aux jeunes générations».

S. K.

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