
Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a posé, hier à Alger, la première pierre du centre médico-social de l'Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA).
Situé dans le quartier de Bellevue, à Ain Benian, à l’Ouest d’Alger, ce projet rentre dans le cadre de l’engagement du Président de la République en faveur de l’accompagnement des projets visant à améliorer la condition des artistes et à renforcer leur prise en charge sanitaire et sociale. «Je tiens à souligner que ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’engagement n°46 du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et plus précisément de son cinquième point, qui prévoit la valorisation de la profession d’artiste, de tous les acteurs du champ culturel, la promotion de leur rôle social et de leur statut juridique, ainsi que la création de mécanismes garantissant une vie décente, dans le respect de leur dignité», a souligné le ministre dans une déclaration à la presse, à l’issue de sa visite sur le terrain en compagnie de représentants des autorités locales, du directeur général de l’ONDA et d’une pléiade d’artistes.
Rappelant la symbolique de ce centre, Zouhir Ballalou a fait savoir que ce projet, porteur de sens et d’engagement profond, ouvre de nouvelles perspectives pour la politique culturelle du pays. «Il s’agit d’un projet ambitieux, qui n’est pas simplement une nouvelle infrastructure à ajouter à la carte du secteur, mais bien une idée renouvelée, une vision éthique, une position civilisationnelle envers ceux qui façonnent notre mémoire esthétique et constituent notre richesse culturelle et artistique», a-t-il fait savoir.
Qualifiant le lancement de ce projet de «preuve concrète que le temps de la marginalisation est révolu, et que l’État a décidé de protéger la culture en prenant soin de ceux qui la portent et la produisent», Zouhir Ballalou a déclaré que le centre offrira un modèle intégré de soins de santé, englobant plusieurs spécialités, dont la médecine générale, cardiologie, diabétologie, ophtalmologie, neurologie, médecine du travail, psychiatrie ainsi qu’un laboratoire d’analyses médicales et un centre de radiologie et d’imagerie médicale de pointe.
«Ce centre sera ouvert sur le monde numérique, en intégrant des dispositifs de télémédecine, dans le but de consacrer le principe de justice culturelle, afin que même les artistes installés dans des régions isolées puissent bénéficier de ces services», a-t-il ajouté.
Le ministre a aspiré à l’avenir la création de centres similaires dans l’Est, le Sud et l’Ouest du pays, pour faire de ce projet le point de départ d’une démarche nationale globale. Il a, par ailleurs, fait savoir que ce centre constitue «le plus bel hommage que l’on puisse rendre à la mémoire de la troupe artistique du Front de libération nationale, qui s’est battue pour que nous vivions aujourd’hui en paix et en sécurité».
K. B.