
Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a supervisé, mardi, un atelier consacré au suivi des travaux de la Commission scientifique chargée de mettre à jour la liste indicative du patrimoine mondial en Algérie et de préparer les dossiers de classement sur la liste du patrimoine mondial de la Convention de l’Unesco de 1972, indique un communiqué du ministère.
Dans l’objectif d’apporter un soutien scientifique au travail des experts nationaux en charge des dossiers avant leur finalisation, le ministre a prévu une rencontre, 19 février, par visioconférence avec des experts de l’Unesco et des organes consultatifs, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Conseil international des monuments et des sites (Icomos). L’atelier a notamment vu la participation de Mounir Bouchenaki, expert international en patrimoine mondial, ancien directeur adjoint de l’Unesco et ancien directeur général du Centre international pour l’étude de la conservation et de la restauration des biens culturels (Icrom). M. Bouchenaki, dont les contributions ont permis l’inscription de nombreux sites culturels dans les pays arabes et africains, a partagé son expertise concernant les méthodologies techniques et scientifiques utilisées par l’Unesco pour la mise à jour de la liste indicative du patrimoine mondial. L’expert a salué l’initiative de révision de cette liste «afin de permettre à la soumission officielle des dossiers de classement dès la première année suivant l’enregistrement de la nouvelle liste indicative». Il a également mis en exergue «la nécessité d’inclure les sites naturels afin d’assurer un équilibre dans la liste entre le patrimoine culturel et naturel», un aspect que l’Unesco met en avant. Au cœur des discussions, M. Bouchenaki a rappelé la nécessité de bien définir la valeur universelle des sites proposés et de préciser les critères requis pour leur classement, tout en soulignant l’importance «de vérifier les aspects liés à l’authenticité et à l’état de conservation, qui sont des critères importants dans le dossier de demande de classement mondial». En outre, il a insisté sur la nécessité d’élaborer «une vision claire concernant la protection et la gestion de ces sites proposés». L’atelier a aussi permis de faire le point sur l’avancement de la préparation des dossiers relatifs à la mise à jour de la liste indicative nationale, qui inclut six biens inscrits depuis 2002 et cinq nouveaux biens, dont deux sites naturels.
S. K.