Ouverture du 9e festival international d’art contemporain : voyage sans frontière au cœur de la création

Ph.:Wafa
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Au palais de la Culture Moufdi-Zakaria, la créativité mondiale s’est invitée, hier, à l’occasion de l’ouverture de la 9e édition du Festival culturel international d’art contemporain. Placé sous le thème «Au-delà des frontières», l’événement rassemble 122 artistes représentant 34 pays, offrant un véritable voyage au cœur des tendances et expressions artistiques contemporaines.

Des artistes venus d’Iran, d’Égypte, de Turquie, du Cameroun, des États-Unis, de la République tchèque, de Palestine, du Sahara occidental et de nombreux autres cieux ont investi les galeries du Palais de la Culture, transformées en un véritable carrefour des imaginaires. Dans son allocution d’ouverture, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a souligné l’importance de cet événement, devenu au fil des années un rendez-vous majeur pour l’art contemporain en Algérie.

Elle a insisté sur le rôle du festival dans la promotion des talents algériens, leur permettant d’exposer leurs œuvres aux côtés d’artistes étrangers, dans une dynamique d’échanges, de rencontres et de visibilité internationale. Un espace où les pratiques, les techniques et les visions se croisent pour enrichir le paysage artistique national. Parmi les délégations les plus remarquées, la Palestine s’est particulièrement distinguée. Empêchés de transporter physiquement leurs œuvres, les artistes palestiniens ont néanmoins tenu à marquer leur présence en exposant des reproductions imprimées de leurs travaux. Un acte de résistance culturelle qui a profondément touché le public et les organisateurs. Autre participation marquante : celle de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

L’un de ses artistes a déclaré avec émotion : «On dit que dans le désert, il n’y a rien», avant d’ajouter que sa présence au festival prouve le contraire. À travers leurs œuvres, les créateurs sahraouis démontrent que l’inspiration peut jaillir même des territoires les plus arides. Si certains artistes n’ont pas pu assister à l’événement, leurs œuvres ou leurs reproductions témoignent à leur place.

Chaque tableau, sculpture ou installation semble porter sa propre voix, racontant une histoire intime. Le public, venu en nombre, a parcouru les galeries avec un enthousiasme palpable, découvrant une mosaïque d’œuvres tantôt engagées, tantôt contemplatives, toujours inspirantes. Fidèle à son thème, cette 9e édition franchit véritablement les frontières, qu’elles soient géographiques, culturelles ou esthétiques.

M. K.

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