Ouverture de la 2e édition de «Talâqi» (croisement) : Le droit au service du patrimoine

Ph.:B.B
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La deuxième édition du projet culturel et intellectuel «Talâqi» (croisement) a été inaugurée jeudi soir, à Dar Abdeltif à Alger, à travers une exposition collective réunissant 28 artistes de différents horizons. Organisée par l’agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec l’association culturelle «Patrimoine» et le collectif «Croisement», cette édition aura lieu jusqu’au 24 juillet sous l’intitulé «Construire la loi : patrimoine architectural et droit en Algérie». Visant à mettre en lumière la relation essentielle entre le patrimoine architectural, en tant que mémoire collective, et le droit, en tant qu’outil de sa protection et de sa valorisation, l’événement aura lieu dans le contexte des défis contemporains auxquels fait face le patrimoine urbain algérien. Enseignant à l'École nationale supérieure des beaux arts (ESBA) et commissaire de l’exposition, Karim Sergoua a déclaré que l'événement réunit des artistes de différents horizons, amateurs soient-ils ou professionnels, diplômés d’écoles d’art ou autodidactes autour de plusieurs thématiques libres. «Les arts plastiques c’est ma profession, et j’avoue que ça me réjouit de voir que d’autres corporations peignent des merveilles, à l’exemple des avocats, architectes et dentistes. On trouve de la céramique, de la peinture, du dessin et de la photographie. En sus du patrimoine architectural qui est le thème de cette édition, j’ai insisté sur le point que la peinture fait partie aussi du patrimoine et on va évoquer le marché de l’art et des lois qui protègent l’art en général», a noté Karim Sergoua qui chapeaute un workshop sur l’architecture et l’esthétique de Dar Abdeltif, classé patrimoine culturel national. Avocate agréée à la cour suprême et au conseil d’Etat, maître Amina Chirane expose deux œuvres qui traduisent la thématique de cette édition. «J’ai présenté les ruines de Djemila à Sétif ainsi que le mausolée de Sidi Abderrahmane à la Casbah d’Alger. La peinture est ma passion depuis mon enfance. Ça me permet d’évacuer le stress du métier d’avocat que j’exerce», a-t-elle noté. Plusieurs corporations prennent part à cette exposition, à l’exemple de Leila Mazzi, chirurgienne dentiste, qui présente deux tableaux reflétant l’approche entre l’enfance et la dentition ainsi que la diversité culturelle de l’Algérie et sa dimension méditerranéenne et africaine.

K. B.

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