
À compter d’aujourd’hui et jusqu’au 22 février, la ville de Djelfa accueillera les travaux du Colloque international d’Algérie sur le roman, organisé par le ministère de la Culture et des Arts, sous l’égide de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, et du wali de Djelfa.
La thématique de ce grand événement littéraire international, qui se déroulera au Théâtre régional et verra la participation d’un grand nombre d’universitaires et d’écrivains d’Algérie et de plusieurs pays (Palestine, Tunisie, Egypte, Koweït, Soudan, Irak, Liban, Jordanie), abordera de nombreuses thématiques, notamment la formation de l’espace (du roman), la mémoire, la ville et les exils.
Au programme : cinq séances scientifiques, quatre séances de dialogue, trois conférences et deux rencontres.
Dans l’argumentaire du colloque, il est précisé que l’Algérie est un berceau du roman, à travers plusieurs exemples. Il est notamment indiqué que c’est en Algérie qu’a été écrit ce qui est considéré comme le premier roman de l’humanité, L’âne d’or ou Les Métamorphoses d’Apulée de Madaure (M’Daourouch à Souk Ahras). Il est également rappelé que c’est à Alger alors qu’il était en captivité de 1575 à 1580 que Miguel de Cervantès a écrit une grande partie de Don Quichotte, un des plus importants textes de l’histoire littéraire considéré comme le premier roman européen moderne. De plus, c’est en Algérie, en 1921, qu’a été publié un des premiers romans modernes. Le roman algérien a, par la suite, considérablement évolué et s’est diversifié, ce qui est le gage d’une longue tradition, et d’une riche histoire. « L’espace est un enjeu majeur dans la construction du roman, il est un discours et une technique à part entière (…) On ne peut cependant pas séparer le roman du vécu et du réel, d’autant qu’il est devenu aujourd’hui une épopée actuelle », souligne-t-on dans l’argumentaire. Et d’ajouter : « Nous souhaitons à travers ce colloque découvrir l’espace entre le texte et le réel, les personnages et l’espace, entre le livre et les lecteurs ».
Le colloque de trois jours est construit autour de six axes de réflexion qui portent notamment sur la réalité des narrations arabes (thèmes et textes), la ville et ses transformations socioculturelles dans le roman arabe, les esthétiques dans les descriptions de l’espace dans la narration arabe, ou encore sur le roman algérien de la formation à la consécration. Selon le programme, les séances scientifiques seront riches de par les thématiques diverses qui seront abordées par les universitaires de renom.
Concernant les séances de dialogue, elles mettront à l’honneur la résistance, la mémoire et l’espace. Les intervenants dans les trois conférences s’intéresseront à l’imaginaire dans le roman, à ceux qui l’écrivent, qui le lisent et le publient. Il sera également question de l’histoire du roman, de ses perspectives et de ses tendances. Quant aux deux rencontres prévues, elles seront consacrées à la traduction du roman et aux narrations, ainsi qu’au processus créatif de l’écrivain.
Sara Kharfi