Hommage à Madani Namoun : Une Figure emblématique du 7e art

Pour rappel, Madani Namoun, disparu mardi à l’âge de 81 ans, a été inhumé mercredi au cimetière de Garidi à Alger, dans une atmosphère empreinte de recueillement. Artistes, proches, amis et admirateurs s’étaient réunis pour lui rendre un dernier hommage. De nombreuses figures du théâtre, du cinéma et de la télévision ont accompagné l’artiste à sa dernière demeure, dont plusieurs ayant partagé l’écran ou la scène avec lui. L’acteur Abdennour Chellouche a notamment salué «son engagement sincère et sa haute moralité». Présent aux obsèques, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a souligné que Madani Namoun «n’était pas seulement un simple comédien ou acteur, mais un témoin actif de son époque, ayant largement contribué aux transformations et à l’essor de l’art en Algérie». Il a également rappelé qu’il faisait partie de ceux «ayant porté le théâtre, le cinéma, la télévision et la radio avec passion et constance jusqu’au dernier souffle». Le directeur du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, Mohamed Yahiaoui, a, quant à lui, salué la mémoire de cette «grande figure emblématique de l’art», connue pour «la densité de son parcours artistique» et son attachement indéfectible au public. L’acteur Sid Ali Bensalem a rappelé que le défunt avait dédié «plus de 70 ans de sa vie à la culture algérienne», entamant sa carrière dès l’âge de 10 ans auprès des pionniers comme Djaâfar Bek et Ali Fedhi. Président de l’Association culturelle du Troisième Millénaire, il a évoqué la riche carrière de Madani Namoun dans divers genres artistiques, citant notamment les œuvres El Hanine (2011) et la série Samehni (2015), dans lesquelles ils avaient collaboré. Né en 1944 dans la Casbah d’Alger, Madani Namoun avait commencé à jouer dans les années 1950. Après l’indépendance, il s’imposa dans des films phares du cinéma algérien comme Leïla et les autres (1977) et Les Portes du silence (1987), devenant l’un des artistes les plus populaires du pays. Il laissa également une empreinte durable à la télévision avec des rôles marquants dans des séries à grand succès, dont Chafika... après la rencontre (2004), L’Examen difficile (2006), Djeha, le retour (2008), et plus récemment Soltane Achour El Acher (2016-2017), où il incarna avec brio le personnage de «Aaâmi Borhane».. Madani Namoun laisse derrière lui un héritage artistique riche et une profonde empreinte dans la mémoire culturelle algérienne. R.C.

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