Après huit ans d’absence : le Festival Sanaâ de musique andalouse renaît à Alger

Ph : Y. Cheurfi
Ph : Y. Cheurfi

Après huit années d’absence, le Festival culturel national de la musique andalouse (Sanaâ) fait son grand retour sur la scène culturelle algérienne pour une 11ᵉ édition, prévue du 11 au 15 décembre, qui s’annonce particulièrement riche en promesses.

Le palais de la Culture Moufdi-Zakaria a abrité, hier, une conférence de presse au cours de laquelle le commissaire, Ahcen Ghida, et le chef d’orchestre, El-Hadi Boukoura, ont présenté le programme et les ambitions de cette reprise, destinée à célébrer et à transmettre un patrimoine musical séculaire. Cette édition s’annonce comme un moment fort pour les amateurs de musique andalouse, tout en ouvrant ses portes à un public plus large.

Les organisateurs ont ainsi révélé que chaque journée sera consacrée à une troupe différente, offrant au public la possibilité de découvrir la diversité des écoles et des interprétations au sein de la musique andalouse. L’ouverture sera confiée à l’artiste Hamidou, accompagné de l’association «Le bel art». Le festival se déroule sans aucune compétition, reflétant la volonté des organisateurs de préserver la dimension patrimoniale et éducative de l’événement.

«Nous nous concentrons sur le répertoire classique, qui constitue un véritable trésor à protéger», a expliqué Ahcen Ghida, ajoutant que «cette édition vise, avant tout, à valoriser le travail des artistes et des troupes qui se consacrent à la transmission de ce patrimoine». Il a également évoqué la perspective de créer, à l’avenir, un événement parallèle pour explorer les formes contemporaines et innovantes de la musique andalouse. Parmi les moments forts, plusieurs hommages seront rendus à des figures emblématiques de la scène andalouse, telles que Farid Khoudja, Nacer Benmrabet et Youcef Ouznaji.

Ces hommages auront lieu lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, offrant ainsi une reconnaissance officielle à des artistes dont l’influence dépasse les générations. Pour cette édition, une seule troupe par wilaya a été retenue, y compris des formations de Béjaïa et de Jijel, tandis qu’à Alger, seulement 13 troupes ont été sélectionnées, après une présélection très rigoureuse, tant la demande et la qualité des candidatures étaient importantes.

Avec cette reprise, le Festival affiche de grandes ambitions et place une partie de son succès entre les mains du public.
Malgré certaines difficultés logistiques liées au transport, Ahcen Ghida s’est dit convaincu que les amateurs et passionnés répondront présents et feront de cette édition un véritable succès populaire.

M. K.

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