7e édition de l’Algé'Rire Festival à l’Opéra d’Alger : éclatant gala d’ouverture

C’est dans une salle comble et enthousiaste que s’est tenue, jeudi soir, l’ouverture officielle de la 7ème édition de l’Algé'Rire Festival à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh. Sur scène, des humoristes, venus de tout le territoire algérien, mais aussi de l’étranger, ont offert un spectacle riche, rythmé et plein de surprises. Qu’ils soient débutants ou confirmés, tous ont su faire vibrer le public à leur manière.

Une soirée qui a brillamment lancé le festival, célébrant l’humour comme pont entre les cultures et miroir de la société. Mis en scène et animé par Farid Chamekh, également humoriste aguerri, le gala d’ouverture a accueilli une constellation de talents, chacun avec un univers singulier. Le spectacle a débuté avec Mouad Bennaceur, originaire de Batna, qui a plongé le public dans des anecdotes du quotidien, habilement tournées en dérision. Il a rapidement trouvé le ton juste, lançant la soirée sous de bons auspices. Youness Hanifi, qui montait pour la première fois sur scène en Algérie, a enchaîné avec énergie, apportant un vent de fraîcheur à travers une performance bien rythmée. Farès Barket, jeune humoriste originaire de Annaba, a, pour sa part, impressionné par sa maîtrise. Lauréat du concours de jeunes talents, il y a deux ans, il a déjà fait ses preuves à l’étranger. Cette année, il a eu l’honneur de participer pour la première fois au gala d’ouverture, ce qu’il a confié avec fierté au journal El Moudjahid : «C’est la première fois que je joue dans le gala d’ouverture. Je suis honoré et fier qu’on m’ait confié cette responsabilité». Quant à Juste Inès, comédienne de Constantine, elle s’est réjouie de revenir sur scène dans le cadre de ce festival qu’elle affectionne particulièrement. Elle a déclaré à El Moudjahid : «Je suis très contente de participer une fois de plus à ce festival, qui est le plus grand événement de comédie en Algérie. J’aime le public algérien, il comprend nos blagues, partage notre humour. C’est très différent du public étranger». L’année dernière, elle avait d’ailleurs partagé la scène avec Farès lors d’un spectacle en Suisse. Le jeune Ayoub Marceau a, quant à lui, conquis la salle avec un humour basé sur la répétition, jouant habilement sur l’effet de surprise pour provoquer l’hilarité générale. De son côté, Charly Nyobe, humoriste franco-camerounais, se produisait pour la première fois en Algérie. Très à l’aise, il a multiplié les interactions avec le public et n’a pas hésité à évoquer, sur le ton de la plaisanterie, le match Algérie-Cameroun. Une audace qui a déclenché des réactions vives, mais bon enfant, illustrant l’autodérision partagée entre l’artiste et la salle. Merouane Bennaceur, avec son humour piquant, a signé l’une des punchlines les plus mémorables de la soirée en lançant : «Vous avez construit un beau pays… sauf les maisons», déclenchant une salve de rires nourris. Le gala a aussi été l’occasion de rendre hommage à Madani Namoun, figure emblématique du théâtre et de l’humour algérien. En parallèle, l’absence remarquée de Nadège 100 Gêne, souffrante, a donné lieu à un moment fort : une vidéo qu’elle a envoyée a été diffusée sur écran géant, à laquelle artistes et spectateurs ont répondu par un geste symbolique. À l’unisson, toute la salle a allumé les flashs de ses téléphones, transformant l’Opéra en un océan de lumière en guise de soutien et de solidarité. Le clou du spectacle fut la montée sur scène de Abdelkader Secteur, figure incontournable de l’humour populaire algérien. Fidèle à lui-même, il a su embarquer le public avec une aisance naturelle et des histoires savoureuses. Mais la soirée ne s’est pas arrêtée là. En guise de surprise, les organisateurs ont invité Parazar, une chanteuse algéro-canadienne, à clôturer le gala en musique. Sa performance a ajouté une touche poétique et festive à cette soirée déjà bien remplie. Avant de baisser le rideau, les organisateurs ont pris la parole pour remercier chaleureusement le public pour sa présence et son enthousiasme.

M.K.

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