
De notre envoyée spéciale chahinez Djahnine
La ville de Mila accueillera, du 18 au 22 du mois en cours, à la maison de culture Moubarek-EL Mili la 11e édition du Festival national des Aïssaoua, placée sous le thème : «Le chant aissaoua, un style musical de tolérance dans la culture algérienne».
Après une coupure de sept années successives, ce festival culturel devra reprendre dans une nouvelle édition marquée par une forte participation des troupes folkloriques et quinze groupes du style aissaoua venus des quatre coins du territoire national.
Ces derniers animeront des soirées musicales en présentant les divers styles des confréries aissaoua, lesquels ont été jalousement gardés dans les régions de Constantine, Ghardaïa, Laghouat, Souk-Ahras, Annaba et Colo. Selon le commissaire du festival national des Aissaoua, M. Boukhemiss Boublyaa, «cette nouvelle édition mettra l’accent sur la culture aissaoua, y compris les arts des musiques mystiques, les disciplines ancestrales du soufisme religieux, lesquelles ont été préservées par les confréries dans l’ensemble des zaouïas du pays».
Qualifiant l’art des Aïssaoua comme une culture algérienne très authentique, le commissaire annonce une riche programmation prévue au titre de cette nouvelle édition de la manifestation musicale, à savoir des soirées mystiques, des veillées spirituelles et conférences-débats qui seront animées par des professeurs du centre de recherche en sciences islamiques et de la civilisation de Laghouat, et ce, pour mettre en lumière l’art ancestral des Aissaoua très apprécié par le grand public.
Concernant la particularité de cette nouvelle édition,
M. Boukhemiss Boublyaa confirme la participation de la troupe féminine «Ain Maadi» du chant religieux de la zaouïa Tidjania(Laghouat), laquelle animera le spectacle d’ouverture avec la troupe folklorique modèle du chant local de Mila qui regroupe de jeunes artistes à la forte voix.
A l’occasion de cette manifestation, des hommages seront rendu aux disparus du style aissaoua algérien à l’image du chanteur constantinois, Zine Eddine Bouabdallah, le regretté Abdelhamid Mehimoud (ex- commissaire du Festival national du chant aissaoua, le chanteur Faouzi Mameri de la wilaya de Skikda, ainsi que le regretté imam Abdelkrim El Abidine, cheikh de la zaouia El Djazoulia, qui a été fondée dans la commune de Sidi Ouriache à Ain Témouchent, et laquelle relève de la tariqa aissaouia depuis trois siècles.
Elle constituait un centre de rayonnement culturel et religieux et défendait fortement les principes de la réconciliation et de la tolérance.
C. D.