Le procureur de la République près le tribunal de Koléa a tenu une conférence de presse ce mardi afin d’éclairer l’opinion publique sur l’affaire de la vidéo virale montrant une violente agression collective contre un individu. Les images, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont suscité une vive émotion et une vague d’indignation dans tout le pays.
Selon le procureur, l’auteur de la diffusion de la vidéo a été identifié : il s’agit de Charnane Adel. L’enquête a également permis d’identifier la victime, incarcérée à l’établissement de rééducation et de réinsertion de Koléa depuis juin 2025 pour une autre affaire.
Entendu le 17 octobre, la victime a confirmé l’authenticité des faits, tout en précisant qu’elle n’avait pas porté plainte contre ses agresseurs au moment des faits.
Les investigations ont permis d’identifier les auteurs présumés de cette agression. Au total, dix personnes ont été appréhendées, dont le chef présumé de ce groupe, un certain Attia Hicham alias «Hicham El Wahrani». Ce dernier, en fuite au moment de l'enquête, a finalement été appréhendé par des citoyens qui l’ont remis aux services de la Gendarmerie nationale. Le procureur a salué «le sens civique et l’esprit de citoyenneté» dont ont fait preuve ces personnes, ainsi que leur coopération avec les forces de sécurité.
Toujours selon le procureur, la vidéo de l’agression a été filmée et diffusée par Charnane Adel à la suite d’un différend personnel avec le dénommé Hicham El Wahrani et d'autres membres de la bande.
Au total, dix suspects ont été présentés ce jour devant le parquet puis déférés devant le juge d’instruction. Des mandats de dépôt ont été émis à leur encontre pour de multiples chefs d'accusation. D’autres personnes sont également poursuivies pour avoir hébergé ou aidé un membre de la bande à se cacher ou à fuir.
L’enquête se poursuit en étroite coordination avec les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationale afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui met en évidence l’existence de véritables bandes organisées dans certains quartiers.
A. A. A.
