Plus grand campus du pays s’étendant sur 105 hectares, l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar (Alger) a accueilli, comme à son habitude, le plus important nombre de nouveaux bacheliers souhaitant s’inscrire dans un parcours scientifique.
Bon an mal an, ils sont près de 10.000 nouveaux étudiants à rejoindre ses bancs, venant renforcer des effectifs qui avoisinent les 57.000 étudiants, qui se répartissent sur pas moins de 9 facultés, sans compter un bon millier de doctorants.
«Actuellement, nous avons 19.000 étudiants en première année», révèle le vice-recteur chargé de la formation, de la pédagogie et des diplômes, qui précise que ces derniers entreprennent des études dans six domaines, à savoir les mathématiques-informatique (MI), sciences de la terre et de l’univers et aménagement du territoire (STU) , sciences de la matière (SM) qui comprend chimie et physique et géophysique biologie (SNV) et sciences et technologies, (ST), une branche qui englobe à elle seule près de 35% des effectifs de l’université.
Pour former ce formidable vivier, l’USTHB propose 35 licences et 105 masters. «Dans la volonté de notre tutelle de faire accéder notre université à de plus hauts nouveaux, l’USTHB a ouvert récemment une «start-up home» qui comprend deux incubateurs accessibles à tous les étudiants porteurs de projets, sans compter un troisième conjointement créé avec un opérateur privé», précise Noureddine Bali, vice-recteur chargé de la formation, de la pédagogie et des diplômes, qui souligne que l’université bénéficie d’un environnement très animé. Et d’ajouter : «Nous comptons actuellement plus de 400 projets start-uppables. Ce sont des projets innovants qui peuvent aboutir à une start-up, visant à transformer le produit cognitif en une richesse commercialisable. L’USTHB a été choisie pour son savoir-faire et ses structures dans le domaine de la création des CATI et du soutien à la recherche scientifique».
Dans ce contexte, il dira que la création des start-up est à même de relancer le rôle de l'université dans la création de richesse et de nouveaux emplois et signale que c’est la qualité de l’enseignement qui a fait la renommée de l’USTHB. «Nous avons des enseignants très forts, très qualifiés, et certains sont de renommée mondiale, ayant activé dans de prestigieux laboratoires internationaux, mais ont préféré enseigner chez nous», se félicite notre interlocuteur.
Une numérisation tous azimuts qui a permis une visibilité notable dans les classements internationaux
«Nous avons opté pour une numérisation tous azimuts qui nous a permis d’installer avec brio le système d’enseignement en interactivité et qui est un campus virtuel. L’université a pu mettre en ligne près de 2.000 cours sur le système Moodle, tous les modules sont transversaux et disponibles sur Moodle, de même que l’application Progress qui est une plateforme unique pour toutes les démarches concernant l’étudiant, y compris son historique pédagogique, l’espace numérique de travail (ENT), le CATI. Ceci nous a permis d’effectuer, avec succès, un bond immense en matière de gestion de cette importante structure», relève-t-il. Par ailleurs, et en matière de loisirs, le club compte aussi 17 clubs animés par des étudiants.
A noter que l’USTHB a récemment décroché la première place à l’échelle nationale sur 107 établissements universitaires algériens, selon des critères scientifiques, pédagogiques et innovants pris en considération dans la sélection des universités, en plus de leur ouverture sur leur environnement économique, social et international. L’université se place également à la 53e position dans le Top 100 des meilleures universités africaines 2023 figurant dans le nouveau classement «US News & World Report» des meilleures universités mondiales en 2022.
À l’échelle mondiale, l’USTHB occupe désormais la 1604e place dans ce classement sur un total de 2000 universités. «L’émergence de l’USTHB dans ce classement a été le résultat d’un plan intégré visant à promouvoir l’université et à la rendre mondiale grâce à un soutien continu à la recherche scientifique et à l’encouragement des chercheurs pour une publication scientifique distinguée», avait indiqué cette université dans un communiqué.
Amel Zemouri
