
Deux membres de l’organisation terroriste MAK ont été placés sous mandat de dépôt, mercredi soir, par le juge d’instruction près la section de lutte antiterroriste et du crime transfrontalier. Il s’agit de Kamira Naït Sid, considérée comme coprésidente du «Congrès Mondial Amazigh», et de Slimane Bouhafs, tous deux faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed.
Comme annoncé dans notre édition du jeudi, les deux mis en cause ont été écroués à une heure tardive, après plusieurs heures d’audition par le magistrat instructeur près la 1re chambre. Jeudi matin, Kamira Naït Sid a de nouveau comparu devant le juge d’instruction, qui lui a signifié les chefs d’inculpation retenus contre elle. Il s’agit de l’atteinte à l’intégrité du territoire national, atteinte à la sûreté de l’État et à l’unité nationale, création et organisation, gestion et participation dans une association ou une organisation qui vise des actes criminels en vertu des articles 77, 87 bis et 90 du code pénal.
La traque des «makistes» et des membres de Rachad se poursuit
Jeudi, Djamel I. a été placé sous mandat de dépôt, par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed. Il a avait été interpellé par les services de police à Béjaïa et transféré à Alger, où il a été placé en garde à vue. D’autres membres suspects de l’organisation terroriste MAK ont été interpellés par les services de sécurité et placés en garde à vue, en attendant leur présentation devant la section de lutte antiterroriste et du crime transfrontalier de Sidi M’hamed. La présentation des mis en cause par des éléments de la BRI (Brigade de recherches et d’intervention) de la SW d’Alger s’est déroulée dans le calme. Seuls quelques membres des familles de Bouhafs et Naït Sid étaient présents sur les lieux. Aucun incident n’a été enregistré, lors de leur transfert à une heure tardive à l’établissement pénitentiaire de Koléa.
Les services de la police judiciaire de la division centre de la SW d’Alger, en coordination avec les SWPJ à travers le territoire national, sont mobilisés depuis l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïl, pour identifier et interpeller les mis en cause dans le double crime, à savoir les incendies criminels, ainsi que la traque des membres des deux mouvements terroristes. Lors de leur comparution, un dispositif spécial des unités spécialisées de la police assurait la sécurité sur place, afin de parer à toute tentative de trouble à l’ordre public. Lors de la présentation des 88 suspects, les policiers de la BRI ont fait preuve de maîtrise et de professionnalisme durant les trois jours de l’instruction judiciaire entamée très tôt le matin et se poursuivant jusqu’à une heure tardive du soir, ainsi que le transfert et l’évacuation des suspects en toute sécurité.
N. B.