
Les travaux de la 17e conférence de l'Union des conseils des pays membres de l'Organisation de la Coopération islamique (UPCI) débuteront, aujourd’hui à Alger, sur fond de défis et de menaces auxquels est confronté le monde musulman, outre la grave escalade sioniste contre le peuple palestinien et ses symboles sacrés.
Placée sous le thème «Le monde islamique et les enjeux de la modernisation et du développement», cette session verra la participation des représentants de plus de 35 Parlements, dont 22 présidents de parlement, ce qui témoigne du «rôle important» de l'Algérie dans les relations internationales, notamment dans le monde arabo-musulman et à l'international, a affirmé le membre du comité exécutif de l'UPCI, Mohamed Yazid Benhamouda.
Mise en œuvre d’un mécanisme de coordination
Cette rencontre s’inscrit dans la logique des travaux préparatoires de la 17e session de la conférence de l’Union parlementaire des États membres de l’OCI (UPCI).
S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire général de l'Union des Assemblées des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Mohammad Qureshi Niyaz, a rappelé que la rencontre se tient après une rupture de plusieurs années, en raison de la pandémie de Covid-19. «Les travaux visent à établir un programme d’action qui reflètera votre vision pour renforcer le partage de vos expériences», a-t-il lancé, avant de noter que le principal objectif attendu de cette rencontre n’est autre que l’échange des points de vue tant sur le plan opérationnel que sur le plan scientifique. «Il faut souligner le fait que les secrétaires généraux se sont mis d’accord, lors de la précédente rencontre, pour mettre en œuvre un mécanisme de coordination entre les différents centres de recherche des Assemblées membres de l’union, afin de créer une cellule unifiée portant sur la recherche dans le domaine législatif», a-t-il affirmé, avant de mettre en évidence «l’impérieuse nécessité de poursuivre dans ce sens pour atteindre le niveau de coopération tant attendu», a-t-il conclu. Pour sa part, le secrétaire général de l’Assemblée populaire nationale (APN), Fouad Benslimane, a, après avoir souhaité la bienvenue aux délégations présentes en Algérie, indiqué que le 4e point de l’ordre du jour de ces travaux stipule la mise en place d’un mécanisme de coordination entre les centres de recherche rattachés aux Assemblés membres pour la création au niveau de notre union d’une cellule. «Son objectif, a-t-il poursuivi, est avant tout de mettre en place une plateforme scientifique, la plus large qui soit, au profit des compétences humaines des Assemblées des États membres.
Ces assemblées des nations membres ont plus que jamais besoins d’une plateforme numérique sur les données et autres informations de précision, pour mettre à disposition de leurs parlementaires, les recherches dans le domaine du législatif. La numérisation de l’activité parlementaire est plus que jamais un impératif. C’est à ce titre que nous proposons l’utilisation de la vidéoconférence pour nos prochaines rencontres.» De son côté, le Secrétaire général de la grande Assemblée turque, Mehmet Ali Kumbuzoglu, a salué la mise en œuvre de ce mécanisme de coordination, qu’il juge essentiel. Il a, par ailleurs, assuré que l’Assemblée de Turquie est disposée à partager ses recherches au profit des parlementaires de l’Union. «Nous sommes, également, disposés à partager nos expériences sur l’activité numérique, nous avons une bibliothèque en ligne et, s’il le faut, nous accueillerons des parlementaires pour des sessions de formation», a-t-il conclu.
Pour sa part, le Secrétaire général du Conseil national de transition du Mali, Modibo Sidibe, a noté que l’installation d’un tel mécanisme vise à aider les parlementaires à une meilleure performance sur les plans administratif et législatif. Sidibe a en outre a salué la proposition de l’Algérie d’organiser les prochaines rencontres via le procédé de vidéoconférence.
Sami Kaïdi