Une réforme adaptée

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a donné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée, ses instructions concernant le projet de code de la route, afin qu'il établisse avec rigueur les responsabilités de toutes les parties concernées.

Le Président a salué le contenu du projet de loi actuel, qui comprend des mesures strictes, susceptibles de réduire les accidents de la route, car il tient compte des éléments de la chaîne organisée et régulatrice de la circulation, y compris les auto-écoles, les conducteurs, les véhicules de tous types et les dispositifs de contrôle. Le nouveau code de la route tire son efficacité de plus de 50 nouvelles mesures, sur un total de 193 articles. Il a demandé au gouvernement de tenir compte des modifications du code de la route. Elles doivent faciliter les tâches de la justice et des services de sécurité, afin qu'ils puissent prendre et mener à bien les mesures légales appropriées. La nécessité de recruter des agents assermentés par la justice pour contrôler les véhicules et enquêter sur les accidents de la circulation, afin de lutter contre toute tentative de falsification et de fausse déclaration dans les rapports techniques et procéduraux.

L'instauration de contrôles médicaux périodiques et inopinés pour les conducteurs de tous types de véhicules, afin de vérifier leur aptitude à conduire, et la réduction des distances de conduite entre les conducteurs qui se relaient, telles que définies par la loi. Et enfin fournir aux agents de contrôle des services de sécurité des équipements technologiques, pour le paiement électronique des infractions, le dépistage de la consommation de stupéfiants, et le contrôle du poids des chargements aux points de contrôle de sécurité. Les routes algériennes continuent d’endeuiller des milliers de familles. Selon le dernier bilan de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), les huit premiers mois de 2025 ont été particulièrement meurtriers, avec 18.395 accidents corporels, soit une hausse de 0,99% par rapport à 2024. Ces sinistres ont causé 2618 décès (+0,5 %) et 25.399 blessés (+2%). Derrière ces chiffres, se cachent des drames humains et un coût socio-économique lourd. Le facteur humain reste la cause dominante de ces accidents, responsable de près de 95% des cas. Excès de vitesse, manœuvres hasardeuses, non-respect du code de la route, non-port de la ceinture de sécurité et utilisation du téléphone portable en conduisant sont parmi les principales causes de mortalité sur la route, mais aussi la conduite sous l’emprise de psychotropes ou d’alcool, qui figurent parmi les comportements les plus dangereux. La plupart des décès consécutifs aux accidents de la route pourrait être évité si tous les conducteurs respectaient strictement la limitation légale de vitesse. Sur la route, il n’y a pas de petite infraction.

Toutes les infractions ont des conséquences graves et sont à l'origine de multiples accidents. Une absence de clignotant, le refus d’une priorité, un dépassement dangereux… peuvent aussi avoir des conséquences dramatiques. Aussi, la réforme du permis de conduire constitue un enjeu majeur dans de nombreux pays. Ce processus implique une refonte des modalités d’obtention. Il s'agit, aussi, d'adapter les procédures aux réalités du terrain, qui rendent cette réforme nécessaire.

F. B.

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