
Le tube gauche du tunnel de Djebel El Ouahche, rouvert à la circulation en début du mois, connait en ces temps de canicule d’intenses embouteillages, notamment dans la direction de l’entrée de la wilaya, laquelle ne compte qu’une seule voie, en raison du grand nombre de vacanciers de retour chaque jour des villes côtières proches telles Skikda et Annaba. En effet, ce sont des kilomètres de bouchons qui se forment à l’entrée du tunnel en chaque fin d’après-midi, surtout durant les week-ends et les jours fériés, comme ce mardi, où les usagers de l’autoroute Est–Ouest ont eu beaucoup de mal à franchir les 2 km les séparant de la sortie. Cela n’a pas été sans provoquer l’ire des automobilistes pour qui cette réouverture tant attendue devait mettre fin aux désagréments qu’ils rencontraient en empruntant le contournement de 13 km réalisé dans l’urgence par les autorités après l’effondrement du tube droit en 2014, d’autant plus que certains d’entre eux ont dû attendre près d’une heure sous une chaleur accablante. Les plus impatients se sont rabattus sur ledit évitement et son relief escarpé et sinueux, alors que d’autres ont carrément préféré sortir par la bretelle de Zighoud-Youcef et prendre la RN-5, qui traverse le territoire de la commune susmentionnée, ainsi que celui de Didouche Mourad et Hamma Bouziane, d’autant plus que ce tronçon ne connait pas un grand trafic depuis l’entrée en service de l’autoroute Est–Ouest.
Gare aux camions-citernes
Si, pour l’Algérienne des autoroutes (ANA), il n’était pas question d’interdire l’accès du tunnel aux poids lourds, responsables en grande partie du ralentissement de la circulation, voire de son blocage en cas de panne, l’établissement chargé de la gestion et de l’entretien de l’infrastructure n’en a pas moins limité l’usage à ceux ne transportant pas de produits inflammables, en particulier les camions-citernes à carburant, comme c’est le cas pour le tunnel proche d’Aïn Bouziane. Cependant, en dépit de la mise en place de plaques de signalisation, cette prescription n’est pas tout à fait respectée, ce qui nécessite un contrôle plus assidu et plus de fermeté envers les contrevenants. Il convient de signaler que depuis la réouverture du tube gauche du tunnel, plusieurs accidents ont été enregistrés, dont un carambolage impliquant plusieurs véhicules dès le premier jour. Ces derniers sont principalement imputés au non-respect des règles de circulation, surtout la limite de la vitesse à 60 km/h. Cette situation devra connaitre son épilogue avec la réception du tube droit, programmée pour l’année prochaine, et la normalisation de la circulation sur cette partie de l’A1. Celui-ci avait connu un effondrement en 2014, incident qui a causé la fermeture de celui de gauche et la suspension durant trois ans des travaux. Le chantier avait repris en juillet 2017 avec une nouvelle entreprise de réalisation, COSIDER, qui a succédé au consortium japonais COJAAL, dont le contrat avait été résilié par l’État algérien.
I. B.