
L’engagement des jeunes, la mise en place de structures de soutien à l’innovation et les efforts du gouvernement pour accompagner cette évolution témoignent de la volonté du pays de se positionner en leader dans le domaine des nouvelles technologies en Afrique, voire au-delà.
L’Algérie s'est engagée dans une dynamique de transition numérique intéressant tous les secteurs, à l'instar de l'agri tech, l'intelligence artificielle, santé tech et l'enseignement supérieur. L'objectif assigné à cette démarche est d'améliorer les services publics et de stimuler davantage l'économie nationale. Cette dynamique ouvre la voie à une économie plus inclusive et à une croissance durable, réduisant ainsi la vulnérabilité face aux fluctuations du marché pétrolier.
Des projets ambitieux, tels que la création de pôles technologiques et l’encadrement des start-up et des micro-entreprises locales, témoignent d’une prise de conscience du potentiel offert par le numérique. Les jeunes Algériens, hautement qualifiés et passionnés par les nouvelles technologies, sont au cœur de cette transformation. L’essor des fintechs, des plateformes e-commerce et des services numériques contribue activement à dynamiser le tissu économique et à renforcer l’inclusion financière du pays.
Dans le domaine de l’agriculture, par exemple, de nombreuses star-up algériennes développent des solutions innovantes pour garantir une production durable et efficiente, comme l’utilisation de l’IA pour l’optimisation de la gestion des cultures, en proposant des outils d’analyse avancés permettant d’adapter les pratiques agricoles aux conditions climatiques changeantes, ou encore le développement de systèmes d’irrigation réduisant considérablement la consommation d’eau et d’énergie.
Dans le domaine de la santé, les exemples sont aussi très nombreux. Citons les solutions offertes par les trois start-up récompensées en janvier dernier, à l’occasion de la première édition africaine de l’évenement mondiale «Slush’s D».
Il s'agit de la startup «Sihatech», qui propose une solution de prise de rendez-vous en ligne avec les médecins, de la solution «Docteur 360», destinée aux patients atteints de cancer, ainsi que le logiciel de gestion de cabinet médical «M-Click». Dans l’enseignement et la recherche scientifique, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Le ministre de l’enseignement supérieur, Kamel Baddari, a fait état, dernièrement, de la création, en 2024, de 130 start-up et de 150 micro-entreprises, en plus de 900 projets de micro-entreprises éligibles au financement et de 2.800 demandes de brevet d'invention en attente de valorisation et de réponse. Il y a deux jours, s’est tenue la première édition du concours national de la formation professionnelle «Innovet». Une opportunité pour les jeunes porteurs de projets innovants à travers l'échelle nationale de participer à cet événement grandiose, offrant une nouvelle vision stratégique pour booster l'économie nationale.
Dans ce contexte, Yasaâd Mohamed Malek, technicien supérieur dans le domaine de l'industrie électronique, qui a reçu le premier prix, a affirmé que ces initiatives interviennent à un moment où le monde constate un intérêt croissant pour les concepts d'automatisation et d'intelligence artificielle, moteurs clés de la croissance économique et de l'amélioration de la compétitivité des secteurs industriels. Le jeune Malek a, par ailleurs, rappelé que l'Algérie s'apprête à une transformation radicale, grâce au déploiement de la cinquième génération de l'industrie 4.0, qui s'appuie sur des technologies avancées, telles que l'intelligence artificielle (IA), l'Internet des objets (IoT), la robotique avancée et l'impression 3D.
Selon le même interlocuteur, cette industrie ne se contente pas de transformer d'autres secteurs, elle transforme aussi radicalement et de manière non conventionnelle notre façon de vivre, de travailler et d'interagir avec le monde qui nous entoure. «Cela nécessite de s'adapter à ces technologies et de travailler en fonction de leurs spécificités, pour suivre le rythme de cette évolution», a-t-il relevé. Les avancées réalisées dans le domaine de la numérisation globale et de l’innovation, particulièrement dans les secteurs stratégiques, sont en parfaite adéquation avec les engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a constamment insisté sur l’importance de «transformation numérique pour améliorer la communication et généraliser l’utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC), notamment dans la gestion du service public et l'amélioration de la gouvernance du secteur économique».
La transition numérique de l’Algérie représente, en effet, une opportunité majeure pour moderniser l'économie, renforcer son autonomie et améliorer la qualité de vie des citoyens.
L’engagement des jeunes, la mise en place de structures de soutien à l’innovation et les efforts du gouvernement, pour accompagner cette évolution, témoignent de la volonté du pays de se positionner en leader dans le domaine des nouvelles technologies en Afrique, voire au-delà.
Z. G.