Taha Derbal à Mostaganem : «Nous misons sur le déssalement»

Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, s’est rendu, jeudi, à Mostaganem, pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets structurants et des infrastructures en exploitation relevant de son secteur.

«Le défi est grand, et le besoin en cette ressource est encore plus important, mais la détermination est, elle, plus forte», a déclaré le ministre, rappelant l’engagement du président de la République à faire de l’amélioration du service public, une priorité nationale. Le ministre a souligné les potentialités économiques de Mostaganem, notamment dans les domaines du Tourisme et de l’Agriculture, tout en soulignant que la conjoncture climatique actuelle, marquée par un déficit de pluviosité et une baisse des eaux souterraines, impose un recours accru aux ressources non conventionnelles. Il a rappelé que la stratégie nationale repose sur le développement des stations de dessalement d’eau de mer.

À Mostaganem, cette orientation s’est matérialisée par une station de dessalement d’une capacité de 300.000 m³ par jour, présentée comme un acquis majeur pour la sécurité hydrique de la région. Taha Derbal a également insisté sur la modernisation de la gestion du secteur, grâce à la numérisation : «La numérisation n’est pas un slogan destiné uniquement à la communication. Elle consiste à connecter toutes les installations hydrauliques à un système de contrôle à distance, afin d’assurer un pilotage optimal, une gestion plus efficace, un gain de temps, et la détection des défaillances humaines, tout en dotant les agents d’outils technologiques modernes.»

Dans le même cadre, le premier responsable du secteur de l’Hydraulique a souligné la nécessité d’adopter une vision d’anticipation, de renforcer la lutte contre les branchements illégaux et les pertes d’eau, et de valoriser les eaux traitées pour l’irrigation agricole et urbaine. Il a ainsi annoncé la mobilisation de fonds supplémentaires, à savoir 20 milliards de centimes provenant du Fonds national de l’eau, pour résoudre les points noirs identifiés.

La visite a également porté sur le projet de traitement des eaux usées à Salamandre, dernier point de la visite, avec une capacité de 56.000 m³ et un budget estimé à 47,7 milliards de centimes, proche de sa mise en service. Cette infrastructure permettra de réduire la consommation d’eau douce, en utilisant les eaux traitées pour l’irrigation agricole et les activités industrielles. Le ministre s’est intéressé au projet de transfert des eaux usées d’Achaâcha vers la station de Khadra, dont la première phase peut accueillir 30.000 m³ et s’étend sur 2 hectares. Ces deux projets ont été qualifiés de véritables acquis pour la région.

Y. H.

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