
«L’objectif fixé pour 2022 est de créer un écosystème favorable à l’intégration de la startup innovante dans le processus de diversification de l’économie», a déclaré, mercredi, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Économie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Oualid, en marge de la conférence régionale des startups «Constantine Disrupt» à la grande salle de spectacle Zénith.
Le ministère est déterminé à éliminer progressivement les contraintes bureaucratiques afin que les startups puissent proposer des solutions innovantes aux entreprises publiques, offrant ainsi plus de flexibilité et une grande valeur ajoutée. A cet effet, il a cité l’exemple de Sonatrach qui a opté pour les solutions des startups algériennes afin de régler les problèmes qui touchent à la productivité et au fonctionnement de l’entreprise. «Les entreprises nationales doivent comprendre l’intérêt de la digitalisation et de l’automatisation que les startups peuvent apporter en termes de rentabilité.»
Animant un point de presse, Yacine El Mahdi Oualid a précisé, par ailleurs, que 64 startups ont été labellisées en Algérie ces deux dernières années. Par ailleurs, 6.657 porteurs de projets sont inscrits sur le portail officiel «statup.dz», et 2000 autres ont demandé le label de startup. A ce sujet, un capital d’1 milliard 200 millions de DA a été affecté au financement du fonds national d’investissement des startups, montant qui sera revu à la hausse en fonction de la demande et des besoins des startups de l’écosystème algérien.
Le financement par ce nouveau fonds se fait au cas par cas en fonction du volume et de l’importance de la startup, ce qui offre plus de flexibilité dans le mode de financement. Concernant les perspectives des startups algériennes à l’étranger, le ministre dira que les incubateurs algériens doivent investir l’écosystème du marché africain et bénéficier des méthodes de cofinancement étranger destinées aux startups. La conférence régionale dédiée aux startups «Constantine Disrupt», tenue dans la salle Ahmed-Bey, vise à stimuler l'écosystème de l'innovation dans l'est du pays et est dédiée exclusivement aux startups, aux porteurs de projets innovants, aux experts en technologie et aux étudiants. Des conférences animées par des experts algériens et étrangers autour de plusieurs thématiques se rapportant à la biotechnologie, à l'intelligence artificielle et à l'Internet des objets (IoT/ Industry 4.0) sont en cours.
La rencontre a vu la participation de 650 startups dont 25 incubateurs exposants représentant 15 wilayas de l’est avec 6.000 participants. Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des Startups, qui était accompagné des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, et du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro entreprises, Nassim Diafat, a visité une exposition dédiée aux startups activant dans l'est du pays, organisée dans le hall de la salle Ahmed-Bey.
Deux concours autour de la biotechnologie et l'intelligence artificielle sont aussi à l'ordre du jour de cet évènement.
Chahinez Djahnine
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Yacine El Mahdi Oualid
«Des entreprises assurant une valeur ajoutée réelle»
Yacine El Mahdi Oualid a indiqué que l’Algérie a besoin d’entreprises qui «assurent une valeur ajoutée réelle et valorisent les compétences nationales».
«Notre pays a besoin d’entreprises qui assurent une valeur ajoutée réelle, embauchent et valorisent les compétences nationales», a précisé le ministre, soulignant que la seule voie pour se libérer de la rente pétrolière est d’œuvrer à «créer le plus grand nombre d’entreprises créatrices de richesse et un tissu complémentaire de startups, d’entreprises et de micro-entreprises».
«Un cadre réglementaire, un fonds de financement des startups et des mesures fiscales incitatives sont nécessaires pour aider à la création des startups», a relevé Yacine El Mahdi Oualid.
Rappelant que l’économie de la connaissance constitue «un axe essentiel du programme du gouvernement», le ministre délégué a estimé que de profondes réformes doivent être opérées pour relever les grands défis auxquels fait face le pays.
Il a énuméré la transition énergétique, l’administration numérique et l’économie diversifiée comme les défis à relever pour «créer un nouveau modèle économique», basé sur la valorisation de la ressource humaine et s’appuyant sur les chercheurs et les ingénieurs promus des universités nationales.
Le ministre délégué a également indiqué que le nouveau modèle économique s’appuie sur la consolidation de la recherche dans les entreprises et la protection du système de la propriété intellectuelle ainsi que la création de nouveaux mécanismes de financement des startups.
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Yacine Oualid, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-ups :
"64 start-ups ont bénéficié de financement ou d’un accord de financement pour être financées dans les jours à venir. Ce chiffre sera revu à la hausse au fur et à mesure de l’augmentation du nombre des labels octroyés. 624 start-ups labellisées à l’échelle nationale et de 6.657 personnes inscrites sur le site officiel des start-ups, dont 2.000 ont demandé le label.