
Lors de la présidence algérienne du Sommet arabe, l’unité des nations qui la composent a été abordée avec un nouveau paradigme. Deux dossiers ont été traités avec diligence, car il a été constaté que la Syrie a pu réintégrer la Ligue, alors que l’union des factions palestiniennes a été actée.
C’est grâce à une intermédiation réussie que tous ceux qui avaient misé sur le triomphe des causes justes ont été satisfaits du contenu des actions diplomatiques de l’Algérie. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu d’ailleurs un appel téléphonique du président syrien, Bachar al-Assad, qui l’a remercié pour ses efforts incessants afin de lui permettre de retrouver son siège à la Ligue arabe. L’action arabe commune est un acquis pour réaliser les aspirations des peuples qui peuvent ainsi bénéficier de la stabilité et du développement.
De leur côté, les factions palestiniennes ont salué l’initiative du président Tebboune visant à mettre fin à la division pour réaliser l’unité nationale. Ces actions viennent en soutien à la prévision de l’établissement d’un Etat palestinien totalement souverain avec El-Qods pour capitale. Plusieurs parties sont ainsi assurées du soutien de l’Algérie qui mobilise ses moyens et ses capacités pour servir le peuple palestinien et la cause arabe. L’Algérie a toujours réitéré son soutien au combat du peuple palestinien et arabe avec des appels à bannir la discorde et à veiller à mettre fin à la scission.
Concrètement, la manifestation de cette quête d’unité sera éclatante lors du prochain sommet arabe prévu le 19 mai en Arabie saoudite auquel le président syrien, Bachar al-Assad, a été invité pour consacrer son retour parmi ses pairs après plus de onze ans d’isolement. C’est une nouvelle étape dans le réchauffement des relations avec la Syrie qui s’ouvre. La tenue de ce prochain sommet en Arabie saoudite renforcera l’action arabe commune et le dernier sommet de la Ligue auquel a participé le chef de l’État syrien qui s’est tenu en 2010 en Libye. Des retournements spectaculaires sont en train d’intervenir sur fond de bouleversements régionaux, notamment la réconciliation entre les puissances arabes avec la réouverture des représentations diplomatiques. Les pays arabes peuvent se présenter comme des acteurs régionaux et internationaux réprouvant la guerre. En effet, l’Algérie a pris la présidence de la 31e session du Sommet de la Ligue des Etats arabes lors de travaux qui se sont déroulés avec la participation de dirigeants et de chefs de délégations arabes, ainsi que des invités d’honneur, à leur tête le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, et le président en exercice du Mouvement des non-alignés, Ilham Aliyev. Placé sous le signe de l’unification des rangs et du renforcement de l’action arabe commune, le Sommet d’Alger s’est fixé pour objectif de parvenir à un consensus sur plusieurs dossiers et défis auxquels est confrontée la nation arabe, et ambitionne également d’impulser une nouvelle dynamique à l’action arabe commune.
A. Mesbah