Séismes : Réduire l’impact socioéconomique

Le chef du département de sismologie du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), le Dr Aidi Chafik, estime que l’activité sismique que connaissent certaines wilayas résulte du rapprochement des plaques tectoniques africaine et eurasienne, soulignant que des secousses sont enregistrés quotidiennement en Algérie. Les secousses enregistrées à Skikda et Bejaia sont un phénomène normal dû à cette activité sismique, le nord du pays se situe dans cette zone de rapprochement des deux plaques tectoniques.
«Le nord de l’Algérie est une zone d’activité sismique aussi bien terrestre que marine élevée comme l’attestent les différents séismes survenus à la fin du XXe siècle et en ce début de XXIe siècle : séismes du 5 octobre 1980 à Chlef, du 20 octobre 1989 à Tipasa, du 22 décembre 1999 à Ain Temouchent, ou encore du 21 mai 2003 à Boumerdès. Le pli-faille du Sahel, qui s’étend de Tipasa à Boumerdès fait partie des cinq failles actives identifiées dans la région en plus de failles potentiellement actives en mer Méditerranée.
Le Dr Aidi explique qu’au moins dix tremblements de terre sont enregistrés quotidiennement en Algérie, de magnitude modérée, variant entre 2 et 3 degrés sur l’échelle de Richter. «Les citoyens ne les ressentent pas, mais parfois la secousse est assez forte, comme le séisme enregistré à Bejaia», notant que des répliques ont été enregistrées.
Concernant l’éventualité qu’un tsunami, il dira que ce phénomène peut être enregistré dans le sud de l’Europe de manière faible, tout en écartant cette possibilité pour l’Algérie.
La prévention demeure le moyen le plus sûr pour faire face aux dangers des tremblements de terre et réduire au maximum les conséquences, notamment en ce qui concerne le nombre de victimes, les dégâts matériels et l’impact environnemental.
Salima Ettouahria

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