
Le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques ainsi que celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont organisé, dimanche à l’université Mohamed-Boudiaf d'Oran, une rencontre sur le thème de l’évaluation et de la consolidation de la mise en place du cluster technologique pour la construction et la réparation navales et du consortium pour l’industrie aquacole.
Le ministre de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a plaidé en faveur d’un partenariat qui contribue au transfert et à la domiciliation des nouvelles technologies. Dans son intervention, il a mis en exergue les principaux facteurs permettant de faire face aux défis d’une économie maritime de manière générale et du secteur de la pêche en particulier, citant la maîtrise de la technologie, la formation et les connaissances nécessaires. Il a estimé que le nouveau positionnement de notre pays dans ce domaine requiert l’utilisation de critères qui permettent d’évaluer l’évolution qualitative qui caractérise le secteur.
Il a ajouté que ce dernier est dans un processus de développement et aspire à réduire les importations. «Nous sommes conscients que nos ressources sont limitées. Construire une industrie nationale dans ce domaine vise, entre autres, à créer de l’emploi, répondre aux besoins des différents secteurs et engranger, à l’avenir, des capacités d’exportation», a-t-il souligné, relevant qu’«il est temps de construire de nouvelles infrastructures et des institutions nouvelles qui répondent aux exigences de l’économie». De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a indiqué que ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action du gouvernement 2020-2024, «revêt une grande importance, vu qu’il touche à la sécurité alimentaire». «Cette rencontre couronne un processus de coopération, de partenariat et de concertation entre les deux secteurs, entamé il y a quelques mois par la mise en place d’un groupe de travail mixte», a-t-il affirmé. Le ministre de l’Enseignement supérieur a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts et le travail commun pour une connaissance plus approfondie des ressources biologiques et halieutiques.
Cela permettra, dit-il, d’élaborer des programmes communs dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’expertise. Benziane a fait savoir que la coopération entre les deux départements a été renforcée par la signature d’une deuxième convention portant développement et modernisation du secteur à travers la fabrication locale des différents équipements en rapport avec le domaine maritime et naval dont les bateaux et le matériel de pêche. Concernant le projet de cluster technologique pour la construction et la réparation navales, il implique outre le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, l’ensemble des secteurs concernés, dont des instituts et centres de recherche, la formation professionnelle, des industriels, des bureaux d’études et les professionnels. Il a été initié, le second semestre 2020, afin de répondre à la demande nationale et constituer une base industrielle nationale, intégrée pour ces filières, de sorte à assurer une production à moindre coût et de qualité.
Dans un communiqué de presse, les organisateurs ont indiqué qu’un groupement d’entreprises algériennes a présenté, en marge de cet atelier, le prototype d’une cage flottante fabriquée localement, conforme aux normes en vigueur dans ce domaine. Ce qui permettra de répondre localement aux demandes des investisseurs dans l’aquaculture, lit-on dans le document. Pour densifier les interactions entre les différents intervenants et gagner ce pari d’un développement endogène à l’avenir, en sus de la formalisation d’un premier noyau de partenaires du cluster technologique pour la construction et la réparation navales, deux conventions ont été signées. La première entre l’Université des sciences et des technologies Mohamed-Boudiaf d’Oran et l’Entreprise de réparation des Navires – ERENAV, portant sur les domaines de la formation, de la recherche et de l’entrepreneuriat. La seconde entre plusieurs entreprises nationales et des instituts de recherche afin de concrétiser le projet d’un groupement industriel aquacole, à même de créer une complémentarité entre tous les acteurs pour assurer la production des intrants et équipements des cages flottantes.
Amel Saher