
S’exprimant à l’occasion de la commémoration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens et de la nationalisation des hydrocarbures (24 février 1965 et 1971), jeudi dernier à Tizi-Ouzou, le secrétaire général de l’UGTA, Salim Labatcha, a soutenu que l’économie nationale nécessite la prise de «mesures courageuses et d’engagement sincère et continu pour la protection de la souveraineté nationale, ainsi que pour la redynamiser». La crise économique, aggravée par la pandémie, qui a fortement impacté l’environnement socio-économique, exige la mise en œuvre d’une «véritable politique d’accompagnement du monde du travail», a-t-il soutenu, en précisant que les dernières décisions prises par le président de la République, telles que la réduction des taxes sur certains produits, la reprise du foncier industriel et l’instauration d’une allocation chômage sont venues à point nommé pour réduire l’impact des effets de cette crise sur l’économie et la vie des citoyens. Tout en plaidant pour «la préservation des salaires et travailler à les améliorer», le SG de l’UGTA a estimé que le dispositif juridique régissant les relations de travail et l’exercice du droit syndical est un axe principal dans la promotion des droits des travailleurs et du renforcement de l’exercice syndical. «Nous sommes d’accord sur l’esprit et l’objectif des amendements du projet de révision de la loi 90/14 régissant le droit à l’exercice syndical, mais pas sur le contenu, à l’exemple de l’amendement faisant sauter le verrou de la nationalité pour la création d’un syndicat, que nous considérons comme une question de principe et qui doit être maintenu, a-t-il fait savoir, non sans déplorer l’anarchie dans l’exercice syndical, un exercice nécessitant la mise en œuvre de mécanismes et de critères clairs et immuables pour sa protection. Dans le même sillage, Labatcha a plaidé pour l’assainissement de la scène syndicale de façon à permettre l’émergence d’une véritable représentation syndicale et d’une pluralité syndicale sérieuse et véritablement représentative des travailleurs. Le dirigeant syndical a rappelé que la création de l’UGTA en pleine guerre de Libération nationale témoigne de la maturité politique et de l’engagement patriotique des travailleurs algériens contre la colonisation, d’où, pour lui, le devoir qui incombe à tout le peuple algérien, notamment la jeunesse, de s’inspirer des sacrifices des pionniers de la glorieuse Révolution de novembre 1954 à l’effet de faire face au contexte d’aujourd’hui, relever le défi de construire l’Algérie nouvelle et préserver l’unité et la souveraineté nationales. Les festivités de célébration qui se sont déroulées en présence de représentants de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et de l’Union générale des syndicats palestiniens (UGSP), ont été une occasion de rappeler les liens de fraternité qui lient «nos peuples frères dans leurs luttes», ont tenu à préciser le SG de l’UGTA, les représentants des syndicats hôtes, le wali et le représentant de la famille révolutionnaire. Cette commémoration officielle a été marquée par l’organisation de plusieurs activités, notamment l’inauguration d’une stèle à l’effigie du fondateur de l’UGTA, le chahid Aissat Idir, érigée à la zone industrielle portant son nom (Oued Aissi), la visite de sa maison natale au village Djemaâ Nsaharidj, la remise de médailles aux participants du tournoi de football à sa mémoire et la levée des couleurs nationales et dépôt de gerbes de fleurs au monument des martyrs de Mdouha.
Bel. Adrar