
Les membres du Conseil de la nation ont adopté, hier, à la majorité, le projet de loi portant révision de la Constitution.
Le projet de loi portant révision de la Constitution a été approuvée par les membres du Conseil de la nation lors d’une session plénière. Un seul membre s'est abstenu.
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a adressé ses remerciements aux membres du Conseil de la nation «pour la qualité de débat et des observations pertinents et remarques perspicaces tout au long de processus de débat sur le projet d’amendement de la Constitution dans le fond et la forme» et a déclaré que «la Constitution se veut un premier jalon pour l’édification de l’Algérie nouvelle».
«Après votre adoption du projet de loi portant révision constitutionnelle, je voudrais vous transmettre les remerciements de Monsieur le Président de la République et du gouvernement pour votre appui à ce projet qu'il a initié, en concrétisation des engagements pris devant le peuple, lequel a déjà été approuvé par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), a-t-il indiqué. «Je ne manquerai pas, à cette occasion, de saluer le niveau du débat autour du contenu de cette loi et des observations et interrogations précieuses et édifiantes exprimées par les membres de l'APN lors les différentes étapes de son examen, dont j'ai eu l'honneur d'assister à une partie».
«Je ne manquerai pas également de renouveler à partir de cette tribune, l'expression de mes remerciements et de ma gratitude aux membres du Comité d'experts chargé par le président de la République de présenter des propositions pour la révision constitutionnelle, pour l'immense travail et le grand effort fournis dans l'élaboration de ce projet de Constitution, et à leur tête Ahmed Laraba et le professeur Walid Aggoune», a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a également remercié «l'ensemble de la classe politique, les acteurs de la société civile, les experts, les cadres, les citoyens et les médias ayant participé à travers leur précieuse contribution au débat autour de ce projet».
Djerad a affirmé qu’une fois adopté «le projet de la Constitution permettra de concrétiser les engagements du Président Abdelmadjid Tebboune pour l’édification d’une nouvelle République au service du citoyen, à la faveur d’une réforme globale de l’Etat et de ses institutions, un Etat moderne qui rétablit la confiance entre le citoyen et ses institutions». «La nouvelle Constitution vise à enclencher un processus de réforme globale et une libération de la justice de toute forme de pression, de même qu’elle tend à renforcer le liberté de la presse, à promouvoir la démocratie participative et à favoriser la liberté et le dynamisme de la société civile», souligne Djerad.
Il indique que la «Constitution est le premier jalon pour concrétiser le désir les citoyens à établir un Etat de droit, un Etat démocratique et moderne basé sur les principes de justice et de respect des droits et libertés fondamentales».
Qualifiant le Hirak de 22 février 2019 d'«authentique, pacifique, conscient et entièrement responsable devant l’histoire et fidèle au message des martyrs », le Premier ministre a expliqué que la révision de la Constitution «vient en réponse à la volonté du peuple» exprimée durant le Hirak.
«Un Hirak qui a mis un terme aux erreurs et dérapages dangereux qui ont failli porter atteinte aux fondements et aux institutions de l’Etat national et déstabiliser la cohésion sociale», ajoute Djerad. «Ce projet consacre les trois dimensions géopolitiques de l’Algérie, terre d’islam, partie intégrante du grand Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain, fière du rayonnement de sa Révolution et du respect que le pays a su acquérir et conserver en raison de son engagement pour toutes les causes justes dans le monde», explique Djerad. Il indique que la Constitution marquera «une halte charnière et fondamentale pour instaurer un changement radical». Outre «la consécration du principe de la décentralisation de la gestion des affaires locales, «la préservation du caractère social de l’Etat et la réhabilitation du service public», le Premier ministre a fait savoir que «la nouvelle Constitution accordera un statut fondamental aux collectivités locales et aux élus locaux pour la préservation des espaces libres de la pratique des droits démocratiques et la participation à l’élaboration des politiques publiques.
Djerad a affirmé que «la nouvelle Constitution réhabilite la Cour des comptes et instituera la haute autorité pour le contrôle et la transparence dans l’objectif de lutter contre la corruption et les corrompus et le tarissement de ses ressources à tous les niveaux».
Le Premier ministre a déclaré que «la fierté du peuple algérien, ses sacrifices, son sens des responsabilités, son attachement ancestral à la liberté et à la justice sociale sont les meilleurs garants du respect des principes de la prochaine Constitution que le président Tebboune voulait comme «un nouveau départ pour édifier l’Algérie nouvelle».
«Une Constitution qui sera inéluctablement accueillie par le peuple pour la transmettre aux générations futures», a-t-il affirmé.
Le Premier ministre rappelle que le choix du 1er novembre pour l’organisation de référendum sur la Constitution n’est pas anodin mais «présentait une nouvelle occasion pour réunifier le peuple, pour tracer une nouvelle voie pour la construction de son avenir».
Tahar Kaidi