Rencontre Gouvernement - Walis, Conception concertation exécution suivi évaluation : 5 étapes pour Accélérer le développement local

Le «grand défi» est de lutter contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités sociales et spatiales,  et de soutenir les catégories vulnérables.
Le «grand défi» est de lutter contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités sociales et spatiales, et de soutenir les catégories vulnérables.

La traditionnelle rencontre gouvernement - walis se tiendra aujourd’hui, avec comme toile de fond la poursuite de la réalisation des chantiers du président de la République, notamment la concrétisation du Plan d'action du gouvernement pour créer de la richesse, booster le développement et réaliser la justice sociale.

Cette rencontre importante s'imbrique à un ensemble de mutations et de changements qui se sont opérés depuis l'élection du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à savoir une nouvelle Constitution, la création de nouvelles wilayas dans le Sud du pays, la mise en place d'une nouvelle Assemblée populaire nationale ainsi que la tenue de prochaines élections locales et du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation.
Cette rencontre a pour objectif notamment d'évaluer les politiques du développement socio-économique local, en se penchant sur les résultats atteints et en analysant les contraintes rencontrées, mais aussi de façon plus prospective sur les enseignements à tirer et les moyens d’accélérer les mutations pour répondre "efficacement" aux besoins de la population et mettre les jalons d’un développement local rénové.
Elle vise également à réfléchir à une nouvelle approche en matière de développement local qui doit ouvrir des perspectives pour la mise en place d’un nouveau cadre de conception, de concertation, d’exécution, de suivi et d’évaluation des programmes locaux de développement.
En raison de la situation né des changements dans le monde, notamment la crise du Covid19 qui a impacté le développement de beaucoup de pays, il est nécessaire de valoriser les ressources humaines, naturelles et patrimoniales locales, de soutenir les activités économiques productives.
Cette nouvelle politique permettra d'atténuer les écarts de développement entre les wilayas et même entre les collectivités et localités au sein du même territoire, de promouvoir les activités économiques adaptées aux territoires et également de promouvoir l’emploi et les activités créatrices de richesse.
Pour réaliser la justice sociale, il est impératif d'améliorer l’efficacité des programmes et dispositifs sociaux, afin de garantir la stabilité sociale, d'assurer l’équité dans l’accès aux services et prestations de base (assainissement, AEP, électricité, gaz, télécommunications, santé, éducation, formation, transport, sports, loisirs, ..). Ainsi le "grand défi" est de lutter contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités sociales et spatiales et de soutenir les catégories vulnérables.
Cette action permettra d'accompagner les transformations attendues au niveau des territoires pour faire émerger une dynamique territoriale basée sur un développement intrinsèque notamment au niveau des dix wilayas nouvellement créés.
Par ailleurs, en temps de crise majeure, notamment celles vécues par le pays, à savoir la crise sanitaire et les feux de forêt, il est nécessaire d'adopter un plan pour secourir les victimes induites dans les plus brefs délais, à réaliser les évaluations des dégâts occasionnés et à préparer la phase de relèvement et du retour en mieux à la situation normale.
Ce plan consistera à veiller à assurer la continuité et l'accès aux services publics de base (eau, électricité, gaz, circulation, scolarité, approvisionnement ) et de définir une stratégie de réponse (prendre en charge la crise, séparation des fonctions, pour combattre la confusion, maîtrise de l'information interne, appui aux unités exposées).

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Deux experts s’expriment
Décentralisation et développement

La rencontre Gouvernement-walis appelée, entre autres, à débattre de la mise en œuvre du plan d’action du Gouvernement s'articule sur le triptyque "relance économique, équilibre régional, justice sociale".
Pour l'économiste Ishak Kherchi, de l'université de Chlef, cette rencontre est annoncée "à point nommé pour entamer l'évaluation des étapes de mise en œuvre des projets de développement des zones d'ombre" comme une priorité.
L'économiste estime que "le développement local relève à la fois de la responsabilité de l’Etat et des collectivités locales". La conjoncture impose de réfléchir à la mise en œuvre de projets plus largement territorialisées par l’implication de plusieurs acteurs, en particulier les Collectivités locales". Le chercheur dira que les pouvoirs publics doivent adopter une approche qui "consiste à impliquer davantage le citoyen dans le processus de développement" pour la transparence de la gestion et l'accompagnement de l'administration en vue de lever les entraves auxquelles les habitants de ces zones font face".
Insistant sur l'impératif de l'accélération de la cadence de concrétisation des différents projets, bloqués ou ajournés", l'universitaire identifie ce qu'il qualifie de "lenteur des procédures réglementaires qui précèdent l'exécution des projets"ainsi que "l'insuffisance des spécialités et le manque d'expérience des entreprises concernées par les réalisations". Le rappel dans le sens où les projets d’équipements publics connaissent des retards répétitifs en termes de réalisation, ce qui conduit souvent à leur réévaluation induisant des coûts supplémentaires et impactant le Trésor public". Pour sa part, Bilal Ouali, économiste à l'université de Blida explique que la justice sociale n'est autre que le synonyme "de la philosophie de gestion préservant de prime abord le caractère social de l'Etat" en dépit d'un contexte économique difficile "les citoyens ont plus au moins été épargnés de l'impact de la crise financière qui a secoué le monde en raison de la crise sanitaire".
D'où l'importance de procéder, lors de la rencontre Gouvernement-walis, à l'évaluation de la mise en œuvre des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie pour examiner ce qui a été fait et entamer probablement
un travail de rectification.
Souhaitant que la rencontre débouche sur des recommandations opérationnelles susceptibles de matérialiser la réflexion des pouvoirs publics inscrite dans le Plan d'action, en projets concrets de développement dans tous les secteurs", le chercheur souligne la nécessité de la transformation des modes de gestion et de la prise de décision, dans le cadre de la décentralisation et de l’autonomie locale et financière "pour une gestion des affaires publiques plus efficace et adaptée aux potentialités de chaque collectivité".
Tahar Kaidi

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