
De notre envoyée spéciale à Tipasa : Salima Ettouahria
Pas moins de 122 familles de différentes communes de Tipasa, dont les habitations ont été détruites par les dernières inondations, ont été relogées, hier, dans des logements sociaux neufs, situés à Fouka, à Khemisti et à Bouharoun. Ces familles étaient installées temporairement au centre d’accueil aménagé expressément pour l’accueil des sinistrés des inondations qui avaient frappé la région le 25 mai. D’importants moyens ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de l’opération, qui a concerné 56 familles de Fouka, 37 familles de Khemisti, 24 de Bou Ismaïl, deux familles de Koléa et une famille de Bouharoun. Outre les clés et les contrats de logements qui ont été remis aux familles au niveau des trois sites de relogement relevant de l’OPGI de Tipasa, ces dernières ont été dotées de toutes les commodités nécessaires, telles que des réfrigérateurs, des cuisinières, matelas et couvertures, ainsi que des denrées alimentaires.
Il faut dire que l’opération de relogement s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Les sinistrés ont été soulagés et n’ont pas manqué d’adresser leurs remerciements au président de la République qui a tenu parole lorsqu’il avait accordé, dimanche dernier, lors du Conseil des ministres, un délai de 48 heure pour reloger toutes les familles dont les habitations ont été endommagées par les intempéries.
Khalti Yamna, qui a vu sa maison complètement submergée par les eaux et ses meubles emportés par les crues d’un oued, est très émue. Elle a salué cet élan de solidarité et tenu à exprimer sa reconnaissance et sa gratitude envers les pouvoirs publics, qui ont tenu leurs engagements à l’égard des sinistrés, comme elle l’a souligné.
«L’État, représenté par le wali, s’est porté au secours des familles sinistrées depuis les premières heures de la catastrophe», s’est-elle félicitée. Cette journée représente un tournant important aussi dans la vie de Mohamed, dont l’habitation située à Fouka ville s’est entièrement effondré et qui vient d’obtenir un logement qu’il dit attendre depuis de longues années.
Le même intervenant a salué les efforts déployés pour la prise en charge des sinistrés. Des efforts «perceptibles sur le terrain depuis le premier jour du transfert de ma famille au centre d’accueil, jusqu’à son relogement aujourd’hui dans un logement social neuf», a-t-il dit.
Pour sa Samia, femme au foyer et mère de trois enfants, c’est un rêve qui devient réalité. «Jeudi dernier, ma famille et moi avons vécu un vrai cauchemar. Nous avons tout perdu. Les eaux ont tout emporté et nous avons survécu par miracle. Aujourd’hui, je sens que je vis un rêve. Un beau rêve devenu réalité», a-t-elle confié, tout en remerciant le président de la République qui a répondu, selon elle, à la détresse de toutes ces familles.
Le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, qui a supervisé l’opération, a tenu à réitérer «la détermination de l’État à prendre en charge les sinistrés», soulignant que toutes les familles sinistrées seront relogées aujourd’hui (NDLR : hier). Des efforts sont déployés pour recenser et classer les habitations, selon le degré de détérioration en vert, orange et rouge. Les familles relogées aujourd’hui sont celles dont les habitations ont été classées «rouge» par les commissions techniques selon leur degré de détérioration, et qui avaient été accueillies, dans une première étape et à titre temporaire, au centre de transit.
Les habitations qui ont subi de légers dommages nécessitant des travaux de réparation et de réhabilitation, leurs propriétaires bénéficieront, rassure le wali, d’enveloppe financière pour réaliser les travaux nécessaires.
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le CTC à pied d’œuvre
S’agissant de l’indemnisation des propriétaires de logements partiellement endommagés, M. Boucetta a fait cas du recensement de 70 familles, selon un «bilan provisoire» des commissions techniques créées à cet effet. Le Centre de contrôle technique des constructions (CTC), en charge de la classification des dommages subis par les habitations en «rouge ou orange», accompagne ces commissions techniques. Le montant des aides financières à accorder aux concernés sera fixé par la suite, et toute l’opération sera parachevée avant la fin de la semaine en cours, est-il souligné de même source. Le wali de Tipasa a réitéré, à l’occasion, les «efforts consentis par l’État pour réhabiliter les ports de pêche les plus affectés à Fouka, Bouharoune et Khemisti», parallèlement à l’entame, par les pêcheurs concernés, du dépôt des dossiers d’indemnisation de leurs pertes.
Onze familles dont les maisons ont été endommagées par les inondations provoquées par les précipitations enregistrées ces derniers jours dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi ont été relogées, hier dans des appartements neufs de la cité 100-Logements du chef-lieu de wilaya.
L’opération a été supervisée par le wali, Samir Nefla, qui a donné également le coup d’envoi de l’opération de démolition des anciennes habitations sinistrées à la cité Youcef-Khoudja de la ville d’Oum El-Bouaghi.
Dans une déclaration à la presse sur site, le chef de l’exécutif local a affirmé que cette initiative de relogement de ces familles s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Le même responsable a fait état du recensement de 219 familles sinistrées dans plusieurs communes, dont Ksar Sbihi, Bir Chouhada, Ouled Zouai, Souk Naâmane, F’kirina et Dhalaâ, assurant que toutes ces communes ont bénéficié de programmes exceptionnels pour la restauration des habitations touchées, en application des directives des autorités supérieures du pays relatives à la prise en charge de ces familles.
Le wali a indiqué que les routes nationales (RN), les chemins de wilaya (CW) et les chemins communaux (CC) endommagés par les inondations seront entretenus et restaurés, de même que les quartiers touchés, et ce au titre de programmes exceptionnels.