
C'est au courant de cette semaine que le Conseil constitutionnel devra se prononcer sur les résultats du référendum constitutionnel du 1er novembre. Son verdict est attendu au plus tard mardi prochain, indique le porte-parole de l'Autorité indépendante des élections, Ali Draa. Le scrutin référendaire avait enregistré un taux de participation de 23,72 % et la constitution a été adoptée par soit 66,80 % des voix.
Quelques 630.000 bulletins ont été invalidés au terme de l'opération du vote tandis que 407 autres sont l’objet de litige.
Le président de l'Anie, Mohamed Charfi avait mis l'accent sur l'intégrité du scrutin et du principe de la transparence ayant distingué cette consultation et a soutenu que l'adoption de la constitution avec un taux de participation de 23,72% ne pose aucun problème du point de vue juridique et constitutionnel. La législation ne prévoit aucun seuil qui valide où annule le scrutin. Pour des politologues et des universitaires, l'époque du bourrage des urnes est révolue.
L'Anie et de l'avis de son président, Mohamed Charfi, s'attèle à remédier à cette situation à travers, notamment la mise en place d'un Observatoire de promotion de l'acte électoral que préside Amara Moussa, un des membres permanents de cette autorité constitutionnalisée.
La diaspora a voté dans 142 pays. Mohamed Charfi avait expliqué qu’en raison des restrictions de déplacements imposés par les pays hôtes à cause de la pandémie du coronavirus, le taux de participation de 4,9 % est honorable.
L’opération de comptage des bulletins que l’Anie reçoit de l’étranger est l’ultime étape avant le transfert des résultats au Conseil constitutionnel.
La révision de la Constitution est l’un des engagements phares du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La Constitution est la pierre angulaire pour l’aboutissement du processus du changement institutionnel et politique souhaité par le peuple et exprimé de manière forte à travers le hirak.
La Constitution vise à prémunir le pays de toutes forme d’absolutisme dans l’exercice du pouvoir en garantissant la séparation des pouvoirs et leurs équilibres, ainsi que la moralisation de la vie politique et la garantie des droits fondamentaux et des libertés.
Karim Aoudia