L’Algérie assure la présidence du sommet arabe depuis plus de six mois, soit depuis sa tenue, en novembre dernier. Cet évènement majeur a été une réussite totale à bien des égards. Le 19 mai prochain, l’Algérie remettra le flambeau à l’Arabie saoudite à l’occasion du prochain sommet arabe qui se tiendra à Djeddah.
Dans cette droite ligne El Moudjahid a contacté l’ancien diplomate Nourredine Djoudi pour revenir sur les principaux acquis engrangés par le monde arabe sous l’égide de la présidence algérienne.
D’emblée, ce dernier a indiqué que la constance et la fidélité de l’Algérie à ses principes ayant trait à la non-ingérence et à la défense des opprimés à fait la différence. «Sous la présidence algérienne du sommet, le monde arabe a connu une réunification de ses rangs et la formation d’un bloc géopolitique unifié à même de relever les défis imposés par les bouleversements majeurs en cours en termes de rapports internationaux. Les pays arabes ont aussi, à cette occasion, adopté une position commune et ferme de soutien à la cause palestinienne et à la protection des lieux saints», a-t-il fait savoir avant d’ajouter que les arabes se sont mis d’accord pour soutenir les efforts pour la réconciliation inter-palestinienne mais également pour l’obtention par l’Etat de Palestine d’un siège permanent au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Pour l’ancien diplomate, les efforts colossaux consentis par l’Algérie, à sa tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ont permis, sous la présidence de notre pays, d’assurer un retour de la République arabe syrienne au sein de la Ligue arabe. Ce qui constitue, souligne-t-il, une victoire considérable de la diplomatie algérienne eu égard aux nombreuses animosités et autres freins qui prévalaient auparavant. «Le principal enseignement qui ressort de cette période est le retour en force de l’Algérie au sein de la Ligue arabe qui réussit là où de nombreux autres ont échoué. En effet, Alger reprend une place de choix et sa voix compte plus que jamais», a-t-il déclaré avant de mettre en exergue le fait que ces derniers mois un véritable rapprochement est perceptible entre l’Algérie et l’Arabie saoudite.
«À ce sujet, le ministre saoudien des Affaires étrangères, qui était en visite la semaine dernière à Alger, a tenu à mettre en évidence la totale convergence de vues entre les deux nations en ce qui concerne les questions arabes et internationales», a-t-il noté avant d’affirmer qu’il y a un puissant respect voué à notre pays car au fond on sait que «l’Algérie défend l’intérêt commun et n’est pas animée par des calculs égoïstes et étroits».
Dans ce sillage, il notera, pour illustrer son propos, que les Américains n’hésitent pas à rappeler les talents de l’Algérie en matière de médiation, de règlement des conflits et de promotion des valeurs de paix. Enfin, pour Djoudi, la présidence du sommet arabe par Alger, qui intervient à un moment historique de profondes mutations sur la scène mondiale susceptibles de déboucher sur un nouvel ordre international, a permis à notre pays de redonner à l’action arabe commune ses lettres de noblesse en rassemblant tout le monde sans aucune distinction, recréant ainsi une nouvelle unité.
Sami Kaidi
