
Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) juge nécessaire de redoubler de vigilance et de prendre les précautions, pour faire face à la recrudescence du nombre des personnes infectées par le coronavirus.
Rappelant que l'Algérie a été moins affectée par cette pandémie que d’autres pays, notamment en Europe, le professeur Mostefa Khiati estime néanmoins que même si le virus a perdu de sa virulence, il demeure dangereux pour les personnes vulnérables, telles que les personnes âgées et les malades chroniques qui doivent, selon lui, faire l'objet d'une «protection particulière», à travers le port du masque, le respect de la distanciation sociale, le lavage fréquent des mains et autres mesures visant à contenir la pandémie. «Dans le même contexte, les personnes qui sont en contact avec les sujets vulnérables doivent savoir qu'elles peuvent leur transmettre le virus, car il est probable qu'elles soient porteuses du virus sans qu’il ait de symptômes. C’est là que réside le danger, elles peuvent sans le savoir contaminer des personnes à faible immunité», prévient-il, dans une déclaration à El Moudjahid. Concernant la situation épidémiologique, le prédisent de la FOREM précise que l'Algérie n’a pas été lourdement affectée par cette épidémie, comme cela était le cas en Europe, mais il appelle toutefois à la prudence. Il explique que le relâchement, l’indifférence et le non-respect des mesures préventives et autres gestes barrières ont conduit à une augmentation de la courbe des contaminations au Coronavirus.
S’agissant de la forte augmentation du nombre de cas l'infection dans certaines wilayas, le Pr Khiati fait remarquer qu’elle est survenue une semaine après la fin de la saison estivale, ce qui confirme les mises en garde des spécialistes contre les regroupements sans respect des gestes barrières (plages, fêtes de mariages…). «La majorité des infections sont des cas familiaux enregistrées lors de regroupements de familles, des fêtes de mariages et à l'occasion de réussites scolaires», regrette-t-il. Ce qui le conduit à évoquer la rentrée scolaire. À ce sujet, le pédiatre se montre rassurant envers les parents d’élèves et souligne que les dernières recherches et autres études ont démontré que les enfants ont une forte immunité contre la Covid-19, car ils possèdent des anticorps capables, selon lui, de se débarrasser facilement du virus. «Les enquêtes scientifiques ont prouvé également que les enfants ne sont pas transmetteurs du virus, contrairement aux croyances des citoyens par le passé. C'est ce qui fait que les enfants n'ont pas besoin de porter des masques qui peuvent leur causer des maladies en raison de leur saleté et de leur transport de microbes, ce qui les rend vulnérables aux allergies», assure le président de la FOREM. Il relève par ailleurs l’importance de la vaccination qui doit être obligatoire, cette année, en raison de la propagation du coronavirus, d’où la nécessité pour le ministère de la Santé de fournir de plus grandes quantités de vaccin contre la grippe saisonnière et à mener des campagnes de sensibilisation de masse pour éviter toute éventuelle propagation du virus, comme cela se passe actuellement dans de nombreux pays européens.
Salima Ettouahria