
Un nouveau coup de filet dans la lutte anti-drogue a été réalisé hier par les services spécialisés de la police d’Alger. Un réseau spécialisé dans le crime organisé vient d’être neutralisé et une quantité de près de 5.000 comprimés psychotropes de type «Prégabaline» saisie. Le chef adjoint de la brigade de lutte contre les stupéfiants et les psychotropes à la 1re division de la police judiciaire de la SW d’Alger, l’officier principal Hadj Nacer Oulha, a précisé, hier, dans un point de presse, que trois dealers ont été mis hors état de nuire, suite à un travail de renseignement. «Suite à l’exploitation d’une information faisant état de mouvement suspect d’un individu recherché, une souricière a été menée. Il a été arrêté dans un point de contrôle à bord d’un véhicule en possession d’une quantité de 1.800 comprimés psychotropes», détaille-t-il.
Les investigations poussées, les enquêteurs ont pu identifier les deux autres membres de la bande criminelle résidents dans des wilayas limitrophes, suite à l’extension de compétence. La perquisition de leurs domiciles s’est soldée par la saisie d’une quantité globale de 5.000 comprimés psychotropes de type Prégabaline, connu sous le nom «Saroukh», trois véhicules utilisés dans le transport de la marchandise prohibée et plus de 620 millions de centimes des revenus de ce trafic. Les mis en cause sont des repris de justice et recherchés par les services de sécurité, précise l’officier principal. Ils ont été présentés hier devant le parquet du tribunal d’Hussein Dey, pour association de malfaiteurs et trafic de psychotropes, dans le cadre d’un groupe criminel organisé. Ils ont été placés sous mandat de dépôt. En réponse à une question d’El Moudjahid, sur les grandes saisies de psychotropes, ces derniers mois, le chef adjoint de la brigade de lutte contre les stupéfiants a expliqué que ces saisies concernent principalement la Prégabaline, venue des wilayas du Sud et Sud-Est notamment. Pour le «Saroukh», qui vient d’être classé récemment comme psychotrope, l’officier principal a précisé que «ces comprimés sont prisés pour leur prix, mais surtout pour leur effet immédiat». Toutefois, il a mis en garde contre ses conséquences sur la santé, dont la santé mentale du consommateur. Il a également tiré la sonnette d’alarme de la consommation de «Tchouchna», sorte de drogue dure que certains comparent à de l’héroïne, qui est très dangereuse. «Le consommateur de cette drogue devient addict à partir de la deuxième dose. Certains ont perdu la vie suite à une overdose», avertit-il.
Cette brigade a déjà traité une affaire liée à la commercialisation de psychotropes à proximité d’un CEM à Alger-Centre. «Un dispositif préventif est mis en place, pour traquer les dealers», assure-t-il.
Neila Benrahal