Première édition de l’Université d’Été de la Société Civile : L’Algérie investit dans sa jeunesse

Placée sous le haut patronage du Président de la République, la première édition de l’Université d’Été de la Société Civile a été inaugurée, hier, au centre universitaire ‘‘Morsli Abdellah’’ de Tipasa, sur le thème de : ‘‘Formation et autonomisation d’une société civile consciente pour une Algérie victorieuse’’. Une rencontre qui s’inscrit dans une dynamique nationale menée par l’Observatoire, visant à renforcer les capacités des acteurs associatifs, à structurer l’action citoyenne et à promouvoir une participation active à la vie publique sur l’ensemble du territoire. A cet effet, la présidente de l’Observatoire national de la société civile a rappelé que cette université d’été, se veut un espace d’apprentissage, de dialogue et de partage d’expériences entre les différentes composantes du tissu associatif national. Déployée à travers six wilayas durant le mois de juillet, elle ambitionne de former et d’outiller les forces vives de la société civile afin de leur permettre de jouer un rôle actif, responsable et structurant dans le développement du pays. Ibtissem Hamlaoui a souligné que les défis internes et externes auxquels l’Algérie est confrontée nécessitent une mobilisation accrue des acteurs de la société civile. Ces derniers sont appelés à soutenir les politiques publiques, à défendre les causes justes, notamment la cause sahraouie, et à contribuer à la préservation de l’unité nationale face aux campagnes de désinformation. Elle a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de promouvoir la citoyenneté numérique, et d’ancrer une culture de prévention face aux fléaux sociaux tels que la drogue et les addictions. À ce titre, elle a annoncé la signature d’un accord de coopération avec l’Office national de lutte contre la drogue, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention. Le programme de cette édition comprend des conférences animées par des experts et des universitaires sur des thématiques stratégiques, telles que le rôle des forces douces dans le renforcement de la souveraineté nationale, la protection de la mémoire historique face aux tentatives de falsification du passé colonial, ou encore la contribution essentielle des femmes au développement socioéconomique du pays. Les participants bénéficieront également d’ateliers interactifs portant sur la gestion administrative et financière des associations, la structuration des projets, les mécanismes de financement, la communication associative ainsi que les outils de gouvernance interne. La présidente de l’ONSC a assuré que l’action de son organisme repose sur une approche de proximité, illustrée par des rencontres régulières avec les associations locales, les comités de quartier, les organisations étudiantes et les initiatives féminines. Elle a salué la diversité et la richesse des expériences observées sur le terrain, tout en soulignant l’engagement sincère du tissu associatif algérien. Elle a insisté sur l’importance d’impliquer les jeunes et les étudiants, affirmant que l’université n’est pas seulement un lieu de savoir, mais aussi un véritable vivier de compétences citoyennes. Elle a également souligné que le développement ne saurait être complet sans la participation active, consciente et organisée des femmes, appelées à jouer un rôle central dans la transformation économique et sociale du pays. Dans un contexte régional et international marqué par de nombreuses tensions et menaces, elle a appelé à la consolidation du front intérieur, au renforcement de la cohésion sociale, et à la mobilisation des citoyens face aux campagnes hostiles et aux tentatives de manipulation médiatique. Elle a enfin réitéré la volonté de l’Observatoire d’accompagner toutes les initiatives citoyennes à travers le pays, dans un esprit de dialogue, de partenariat et de responsabilité partagée. Cette session a mis en lumière une prise de conscience collective de la nécessité de passer d’un engagement associatif classique à un activisme civique structuré, basé sur une vision nationale claire et sur des pratiques modernes. Cette évolution promet l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs civiques, capables de contribuer efficacement aux mutations que connaît l’Algérie. La journée s’est achevée par une représentation théâtrale, retraçant dans un langage artistique symbolique les grandes étapes du combat mené par la société civile algérienne. Ce spectacle a illustré le lien étroit entre mémoire nationale et engagement citoyen, tout en soulignant l’implication des artistes dans la transmission des valeurs de conscience collective et de citoyenneté active.

S. E.

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