
La décision de créer une nouvelle faculté de pharmacie intervient pour «accompagner la jeune industrie pharmaceutique et renforcer la formation» dans ce secteur économique stratégique, a affirmé le doyen de la faculté de pharmacie, le Pr Réda Djidjik. Dans une déclaration à l'APS à l'occasion de l'ouverture de la 1re édition du Salon de l'industrie pharmaceutique El Djazair Healthcare à Dakar, le Pr Djidjik a précisé que la décision de créer la faculté de pharmacie à l'université d'Alger et la généralisation, à l'avenir, de cette décision au reste des universités du pays intervenait pour «renforcer le secteur stratégique de l'industrie pharmaceutique dans notre pays». La création de cette faculté vise à «appuyer et à accompagner le nouveau département ministériel de l'industrie pharmaceutique dans la formation de la ressource humaine, toutes spécialités confondues, pour répondre aux besoins de cette jeune industrie», a-t-il expliqué. Parmi les missions de la nouvelle faculté, a-t-il ajouté, la recherche des principales professions et spécialités inhérentes à cette industrie en pleine expansion, sachant que l'université n'assurait que la formation dans les deux spécialités de pharmacie des hôpitaux et pharmacien d'officine, sanctionné par un diplôme de licence. «L'université d'Alger, à travers la faculté de pharmacie, lancera des formations dans de nouvelles spécialités du domaine de l'industrie pharmaceutique pour l'obtention des diplômes de master et de doctorat en vue d'améliorer la performance du secteur pharmaceutique dans le pays», a indiqué le Pr Djidjik qui est également chef de service du laboratoire de l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) Hassani-Issad de Beni Messous (Alger). Selon son doyen, la faculté a mis en place, dans ce domaine, un programme d'orientation vers certaines spécialités de référence qui sont essentielles pour le secteur pharmaceutique en Algérie. Pour créer des passerelles entre l'université et les entreprises et permettre son ouverture sur l'environnement socioéconomique, le Pr Djidjik a fait état de la signature de plusieurs conventions entre la faculté de pharmacie et des laboratoires pharmaceutiques nationaux et étrangers implantés en Algérie. Ces conventions permettront, après leur élargissement au fur et à mesure, d'ouvrir la voie aux étudiants, non seulement à travers l'amélioration de la formation appliquée, le renforcement de la recherche scientifique au niveau du laboratoire et de l'université et l'enrichissement des expertises et expériences des deux parties à l'avenir, mais aussi en leur offrant l'opportunité de «développer ce partenariat en sociétés mixtes entre l'université et les entreprises économiques, a-t-il dit. Par ailleurs, le même intervenant a dévoilé un autre projet ambitieux pour «l'ouverture d'une usine-école afin de contribuer à former des étudiants dans le domaine de l'industrie pharmaceutique et de promouvoir la recherche et le développement, et ce, pour permettre à l'université de fournir, à l'avenir, les services et technologies indispensables à tous ses partenaires».
(APS)