
Le chef du service des urgences chirurgicales au CHU Mustapha-Pacha, le professeur Arezki Issolah, a souligné la nécessité de se préparer afin de mieux affronter une éventuelle quatrième vague du Coronavirus.
Il a appelé, à cet effet, de prendre toutes les précautions à l'avance en dotant les hôpitaux des capacités nécessaires pour prendre en charge les patients afin d'éviter le scénario de la troisième vague qui a entraîné un nombre important de contaminations et de décès.
Il a affirmé, dans une déclaration à El Moudjahid, que la dernière vague a été la plus violente et a révélé certains déséquilibres dans l'organisation, notamment la crise de l'oxygène, qui a aggravé la situation dans les hôpitaux.
«Il faut profiter de la situation épidémiologique stable actuellement en Algérie, pour mieux se préparer à d'éventuelles nouvelles vagues, à l'instar de ce qui se passe dans de nombreux pays qui se trouvent confrontés à une nouvelle vague du virus». Selon le praticien, le nombre d'infections enregistré quotidiennement a sensiblement diminué, rendant la situation épidémiologique dans le pays plutôt stable depuis quelques semaines, d'où l'importance de la reprise des activités médicales dans tous les établissements hospitaliers afin de prendre en charge les personnes atteintes d'autres maladies pour éviter tout risque de complications de la santé des patients.
«A l'hôpital Mustapha-Pacha, nous avons procédé à la reprise progressive de toutes les activités médicales et opérations chirurgicales après le report de plusieurs interventions programmées, à l'exception des interventions urgentes, et la transformation de la plupart des services médicaux en service Covid pour prendre en charge les cas graves de la dernière vague».
Le virus muté a des caractéristiques qui le rendent plus dangereux et puissant car il se propage rapidement entre les personnes, rendant difficile le contrôle de sa transmission, la seule solution pour éviter les dangers des souches mutées réside dans la vaccination de plus de 75 % de la population.
L’immunité collective permettra d'affronter facilement une quatrième vague du virus.
Vacciner 10 millions de personnes, jusqu'à présent, n'est pas suffisant pour atteindre les objectifs souhaités, il faut redoubler d'efforts pour intensifier et accélérer le rythme de la vaccination et faire bénéficier le plus grand nombre de citoyens de vaccins en un temps limité.
Le Pr Issolah a, par ailleurs, appelé à la fourniture du vaccin Spoutnik V actuellement en pénurie, sachant qu’un grand nombre de vaccinés avec la première dose attendent la deuxième dose pour compléter l'immunité.
Salima Ettouahria