Pour atteinte à l’ordre public : Un membre du mouvement Rachad devant la section antiterroriste

 

Ahmed Mansouri membre du mouvement Rachad a comparu dimanche devant le juge d’instruction près la section antiterroriste et de crime transnational de Sidi M’Hamed.
Le mis en cause avait été placé en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs en février dernier, pour appartenance à un groupe terroriste visant la sécurité et l'unité nationales, financement d'un groupe terroriste, faux et usage de faux, usage d'un nom d'un tiers dans des circonstances qui ont déterminé l'inscription d'une condamnation au casier judiciaire et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle organisée.
Selon le parquet de Bir Mourad Raïs, le mis en cause est membre d'un parti dissous au début des années 1990, il a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile.
Il se lança alors dans l'importation et l'exportation de pièces détachées des imprimantes et le commerce de véhicules.
Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs avait précisé qu’il s’agit d'une grave affaire pénale d'atteinte à l'ordre public, à la sécurité et la stabilité du pays. En cours de traitement judiciaire après de profondes investigations menées pendant plusieurs mois ayant permis d'identifier ses commanditaires, parmi eux des activistes sur la toile, Ahmed Mansouri utilisait des documents falsifiés pour retirer des pièces d'identité et des documents de voyages. Il a également créé des sociétés qui lui ont permis de bâtir un réseau de financement d'activités subversives à travers le mouvement Rachad. Parmi les commanditaires figure le dénommé Zitout Mohamed Larbi au sujet duquel les investigations ont prouvé plusieurs rencontres avec Mansouri dans des pays voisins où il a reçu des sommes importantes utilisées sous le couvert des sociétés pour le financement des activités secrètes du Mouvement Rachad, notamment la location de biens pour abriter les réunions dudit mouvement. Les investigations techniques ont confirmé, selon le procureur de la République, que le mis en cause avait établi réellement des contacts avec ses personnes afin de mettre sur pied des plans d'atteinte à l'ordre public, notamment l'exploitation du Hirak que vit le pays dans l'objectif de le faire sortir de son caractère pacifique. Confronté aux preuves techniques, il a reconnu tous les faits. Son dossier a été transmis à la section spécialisée près le tribunal de Sidi M’hamed.
Neila Benrahal

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