Plan d’urgence initié par le Président de la République pour la réalisation de 5 stations de dessalement d’eau de mer : résilience face au stress hydrique

L’option de dessalement d’eau de mer consolide la sécurité hydrique de pays dans un contexte international où la bataille de l’eau est l’un des enjeux phares du moment et aussi des années, voir de décennies à venir، estime l’expert économique, spécialiste des questions de l’énergie Mahfoud Kaoubi. Contacté, il a affirmé, d’entrée, l’importance de la réalisation de cinq grandes stations de dessalement d’eau de mer décidées par le président de la République dans le cadre d’un plan d’urgence et dont l’un des projet  concerne celle de Fouka (Tipaza)  examinée jeudi en réunion du Conseil du gouvernement. Il cite à ce propos l’impact  multidimensionnel de ce choix effécient dans un pays comme le nôtre qui  dispose a t-il rappeler de plus de 1600 km de côtes.» Il faut aller vers la mer, c’est une option irréversible pour l’Algérie, d’avantage encore sur le plan social vu que les plan de mise en œuvre des cinq stations de dessalement obéissent essentiellement à la l’idée d’assurer la prise en charge des besoins croissants  de la population en ressources en eau», a t-il expliqué. Il poursuit en mettant l’accent sur le relèvement du seuil d’intégration nationale (actuellement de 30%)  qui est également envisagé à travers la mise en œuvre des ces projets, plus particulièrement à travers la création d’entreprises spécialisées dans la production des équipements y afférents, ce implique, de surcroît la maîtrise de cette technologie de pointe exploité  dans le domaine du dessalement. Une fois opérationnelle, les nouvelles stations de dessalement contribueront sensiblement au renforcement de la résilience de l’Algérie face au stress hydrique de plus menaçant à travers le monde, a-t-il préconisé. «Dans tous les pays du monde, il faut avoir une option de dessalement de mer, car en en dépit du fait qu celle-ci pourrait s’avérer coûteuse, elle demeure indispensable pour préserver la caractère social de l’accès à la ressource hydrique qu’il faudrait sécurisé et même inscrire parmi les  les éléments de la souveraineté de la  Nation» a fait savoir notre interlocuteur, mettant ainsi en relief l’effort colossal consentis par les pouvoirs publics pour la construction de ce genre de projets d’envergure. M. Kaoubi a toutefois beaucoup insisté sur l’impératif  d’affiner la gestion de l’eau, en préveligiant, dit -il «une approche globale  qui renforce, certes, l’accès à cette ressource au point d’en faire un acquis social au bénéfice de tous, mais aussi en innovant dans le choix des mécanismes valorisant l’exploitation de l’eau en tant qu’option économiquement viable». La rationalisation devrait constituer le maître-mot de cette approche qui doit reposer les principes fondamentaux de l’économie, insiste encore M. Kaoubi aussi bien au niveau de l’acquisition de nouvelles infrastructures et la maîtrise des coûts de leurs réalisations qu’en matière de distribution et de consommation de la ressource où il est constaté beaucoup gaspillage. «Ceci devrait impérativement cesser» a t-il soutenu en faisant valoir en outre la nécessité d’augmenter le taux de récupération des eaux pluviales. Initié sur décision du président Abdelmadjid Tebboune, le plan d’urgence de réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement, celle de Fouka y compris dont la capacité de production sera de 300. 000 M3/ jour vont permettre, à l’horizon de 2024, d’augmenter la mobilisation des eaux de mer déssalées à 42 % au lieu de 17 actuellement. Le plan en question portera le nombre de stations de dessalement à 19 au lieu de 14 qui sont opérationnelles actuellement. Un autre en programme supplémentaire portant réalisation de six autres stations est aussi prévu, à l’avenir dans le but de réduire sensiblement la dépendance aux de barrage et souterraines. 

Karim Aoudia 

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