
Rencontrée lors de l’atelier portant sur le renforcement des capacités des points focaux nationaux en matière de rapports périodiques dans le cadre de la convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique, qui se tient à Alger jusqu’à aujourd'hui, Susanne Schnüttgen, chef de l'Unité de renforcement des capacités et politiques du patrimoine, section du patrimoine culturel immatériel à l’UNESCO évoque l’importance d’un tel atelier pour une meilleure valorisation et sauvegarde des trésors africains en matière de patrimoine culturel immatériel. «C’est la première fois qu’on va générer des informations sur la mise en œuvre de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur le continent africain. Tous les pays participants vont effectuer, au même moment, une évaluation de ce qu’ils ont pu faire jusque-là pour sauvegarder le patrimoine culturel immatériel qui est très riche et varié, rappelons-le. On y trouve entre autres les traditions et expressions orales, art du spectacle, pratiques sociales, rituels, événements festifs, connaissances et pratiques liées à la nature et à l’univers, savoirs et savoir-faire.
Ce sont les communautés africaines, autrement dit, les détenteurs de ce patrimoine qui auront la décision sur la pérennité de cet héritage. Ils sont en train de le transmettre car c’est quelque chose de vivant qui ne trouve pas place uniquement dans les livres et les musées. La participation de 44 pays est extraordinaire avec la volonté de mettre en place un contexte favorable qui soutient la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Les participants vont s’approprier les outils pour faire l'évaluation qui est assez complexe, qui n’implique pas seulement le secteur de la culture, mais aussi celui de la santé, de l’éducation, l’environnement... tout le monde est concerné par le patrimoine vivant.
On travaille ensemble pour pouvoir faire ce travail comme il se doit avant que l’UNESCO puisse faire son travail au niveau régional. Ces rapports vont être intégrés dans un rapport global sur les politiques culturelles. Je remercie l’Algérie encore une fois pour son hospitalité et son engagement à partager son expérience et savoir-faire avec les autres pays africains», a-t-elle noté.
Kader Bentounes