
Les journées de formation sur le système d'appui à la gestion et à la maintenance des routes et ouvrages d'art ont été lancées, mardi à Alger, avec pour objectif «le perfectionnement et le recyclage» des ingénieurs et des techniciens du secteur des Travaux publics, afin de préserver le patrimoine infrastructurel routier et l'amélioration de sa qualité.
À ce titre, l’organisme national de Contrôle technique des travaux publics (CTTP) a abrité hier, à Alger, une session de formation au profit de 400 ingénieurs et techniciens du secteur. Elle a été marquée par la participation par visioconférence des directeurs des travaux publics de plusieurs wilayas sur le système d’aide à la gestion de l’entretien des ouvrages d’arts (SAGEOA).
Donnant le coup d’envoi de cette session, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a indiqué qu’elle a été organisée avec le soutien de l’Union européenne en vue d’améliorer les compétences techniques des cadres en vue de maintenir un niveau suffisamment élevé pour le réseau routier et les ouvrages d’art.
«Faisant partie des actions que notre département ministériel est en train de lancer pour élever le niveau des compétences et d’expertise des cadres du secteur, ces formations sont appelées à se répéter au cours de cette année pour toucher l’ensemble des cadres des travaux publics», relèvera Chiali.
L’objectif principal de cette première session, dira le ministre, est de renouer avec le perfectionnement et la formation en continue et ses bénéficiaires vont s’initier aux nouvelles techniques d’exploitation et de gestion, à la connaissance des matériaux, à l’exploitation et à l’entretien des routes et des ouvrages d’art. «Outre l’acquisition de nouvelles compétences et le perfectionnement des niveaux, le transfert des nouvelles technologies s’établira en parallèle, puisque le CTTP a déjà réalisé des conventions de jumelage avec les laboratoires et bureaux d’études internationaux leaders dans le domaine», soulignera le ministre.
Le péage à l’autoroute Est-Ouest opérationnel en 2022
Dans ce contexte, il s’est félicité que l’Algérie ait acquis une solide expérience grâce aux compétences locales formées dans les universités algériennes et a évoqué par ailleurs la dégradation du réseau routier qui engendre un impact négatif sur le coût d’exploitation des véhicules et la sécurité routière. «Nous disposons de 130.000 km de réseau routier et des dizaines de milliers d’ouvrages d’art aux normes internationales, autant d’acquis qu’il est impératif de préserver par l’entretien et la gestion de la sécurité des infrastructures».
Le ministre est revenu d’autre part sur le projet d’installation de stations de péage sur l’autoroute Est-Ouest et rappelé que le projet, en cours de réalisation, sera finalisé prochainement. «Le gouvernement l’annoncera d’ici la fin de l’année», indiquera-t-il.
Tahar Kaidi
////////////////////////////////
Transfert de technologie
Le directeur général du CTTP, Abdelhalim Foul, a estimé que ce programme de formation permettra aux gestionnaires du secteur de disposer d'outils modernes pour planifier les travaux d'entretien, en assurant un service convenable aux usagers et à moindre coût.
Il a ajouté que ces formations sont destinées à être appliquées sur le terrain avec des résultats palpables rapidement, précisant que ces formations ont été développées par les ingénieurs du CTTP avec le concours d'experts étrangers.
Le responsable a qualifié ce jumelage avec l'UE de «véritable transfert de technologie» qui a demandé 30 mois de travail et qui a permis d'acquérir des connaissances très intéressantes qu'il faut mettre en application, en passant d'abord par la formation avant d'arriver sur le terrain. M. Foul a, par ailleurs, estimé que ces formations permettront aux cadres du secteur de passer à un niveau supérieur avec des concepts révolutionnaires qui assureront un meilleur confort pour les utilisateurs de la route mais aussi une meilleure sécurité.