«L’Enseignement supérieur 60 ans après l’indépendance» est le thème d’une conférence nationale organisée, hier, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), en présence du premier responsable du secteur, Abdelbaki Benziane.
Cette rencontre marque le coup d’envoi inaugural d’une série d’activités inscrites dans le cadre des festivités célébrant le 60e anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale le 5 juillet prochain, placées cette année sous le slogan «Une histoire glorieuse, une époque nouvelle». Dans son allocution, le ministre a passé en revue les principales phases marquant l’évolution du secteur durant les 60 ans post indépendance, ainsi que les réformes et mutations qui l’ont traversé. Le responsable a rappelé ainsi, la situation de l’Algérie au lendemain de l’indépendance caractérisée principalement par un taux très élevé d’analphabétisme de plus de 80% et des conditions de scolarisation extrêmement difficiles souligne-t-il. Face à ce lourd héritage colonial, ajoute le ministre, l’Algérie indépendante à mis en place une stratégie basé sur la mobilisation d’importantes ressources financières pour construire les infrastructures et acquérir les équipements et moyens nécessaires pour assurer une formation de qualité aux personnes instruites et lancé des réformes du système d’éducation, à travers notamment l’instauration de nouveaux textes régissant le secteur. Le ministre est revenu aussi sur l’évolution et le développement progressif de l’université algérienne ayant touché les infrastructures pédagogiques, la recherche et les services s’appuyant sur des chiffres et données factuelles. Il a été indiqué, à ce propos, que l’Algérie est passé d’une seule université en 1962 à 111 institutions universitaires en 2022 avec un corps d’encadrement passé à 63.000 enseignants dont 44% maîtres de conférences et 400.000 diplômés chaque année ce qui constitue, selon le responsable, un grand défi pour le marché de l’emploi. Pour ce qui est de la recherche scientifique. M. Abdelbaki Benziane a mis en exergue les grands efforts déployés par l’Etat depuis l’indépendance faisant de la recherche et le développement technologique une priorité nationale. Cela s’est concrétisé, notamment par la réalisation de 30 centres de recherches, 45 unités de recherches, 4 agences thématiques 1.600 laboratoires à travers les universités et dans l’ensemble des spécialités, 18 plateformes numériques et techniques. Pour ce qui est des œuvres universitaires, il a été rappelé que le nombre des résidences universitaires en Algérie est passé de 3 au lendemain de l’indépendance à 466 en 2022 pour une capacité de 600.000 lits. L’on note aussi, 913 étudiants bénéficiaires du transport universitaire, plus d’un million des services de restauration et un million de bourses estudiantines. Notons, que c’est le président de la conférence régionale des universités de l’Ouest, Smail Balaska, qui a présidé la rencontre qui a vu la participation des chercheurs de plusieurs universités du pays.
Amel Saher
