Opération coup-de-poing de la police : Plusieurs réseaux et cellules terroristes démantelés

La police a saisi, la semaine dernière, des armes de guerre, ainsi que des munitions.
La police a saisi, la semaine dernière, des armes de guerre, ainsi que des munitions.

Les armes de guerre récemment saisies sur les membres arrêtés de l’organisation terroriste «MAK», démontrent, de nouveau, que le mouvement de Ferhat Meheni passe à l’action violente. La police, pour rappel, a saisi, la semaine dernière, des armes de guerre de catégories 1 et 4, ainsi que des munitions.
L’analyse des aveux faits par les éléments composant ces réseaux criminels fait ressortir l’existence de plans visant à perpétrer des attaques terroristes. Le MAK est réellement un mouvement terroriste qui adopte un projet destructif et non idéologique. L’autre démonstration offerte par la neutralisation du nouveau réseau MAK, c’est l’infiltration de l’administration par des activistes de l’organisation. Dans ses aveux, le suspect principal, Makhlouf I., gérant d’un bar, reconnaît avoir procédé à la modification de fusils de chasse pour en faire des armes plus puissantes, proches des fusils mitrailleurs AK-Kalachnikov. «Un tourneur peut modifier les douilles en acier ou en aluminium», dit-il dans la vidéo diffusée par la télévision nationale. Akli M., autre membre du réseau arrêté, avoue avoir transporté un sac contenant des «mahchoucha», des fusils à canon scié d’une valeur de 38 millions de centimes. Ce type d’armes a été largement utilisé par l’ancien GIA (Groupe islamique armé) durant les attentats terroristes. Makhlouf I., alias Maurice, était un ancien membre des GLD (groupe d’autodéfense), appelé aussi «Patriotes», constitués durant la décennie noire dans la lutte contre le terrorisme. Des tenus militaires et des sommes importantes d’argent en monnaie locale et devises étrangères ont été saisies chez lui par les enquêteurs de la police. Ce n’est pas la première fois : en avril dernier, un ancien membre du MAK, H. Nourredine, arrêté par l’Armée nationale populaire, a révélé l'existence d'un «plan criminel» visant à perpétrer des attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives» et «implorer l'intervention étrangère». Il reconnaissait avoir été, depuis 2012, un «fournisseur d’armes» pour le MAK. En 2018, Ferhat Meheni annonçait publiquement que le MAK allait «constituer une force armée» dans le cadre de la «nouvelle étape du processus d’indépendance de la Kabylie». Le travail de renseignement a abouti, en avril dernier, au démantèlement, par un détachement de l’ANP, d'une cellule criminelle composée de partisans de ce mouvement séparatiste impliqués dans la planification d'attentats et d'actes criminels.
Lors de cette opération, l’armée a réussi la saisie «d'armes de guerre et d'explosifs» destinés à «l'exécution de plans criminels», dévoilant la «dangereuse conspiration ciblant le pays» et «fomentée par ledit mouvement» dont certains membres auraient «bénéficié d'entraînements au combat à l'étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers», avait précisé alors le MDN dans un communiqué rendu public.

Infiltration des administrations

Pour la mise en œuvre de son projet destructeur, le MAK a également tenté d’infiltrer les administrations. Makhlouf I., réputé, selon des membres du réseau, pour son «extrémisme» et son «rejet de l’identité nationale», avait été P/APC du RCD de la commune de Tigzirt et s’est aussi présenté aux élections de 2012 sous la couverture du RND (Rassemblement national démocratique). Rappelons, par ailleurs, que les enquêteurs de police avaient saisi, lors du démantèlement des «cellules dormantes» à Kherrata (Béjaïa), des cachets falsifiés de vote portant la mention «a voté» et «a voté par procuration», ainsi que des registres administratifs. En outre, des mis en cause dans l’assassinat du jeune Djamel Bensmail travaillaient dans des entreprises publiques stratégiques. De même, un ouvrier originaire de Jijel, installé à Chéraga, avait avoué qu’un responsable du MAK l’a contacté pour surveiller les lieux stratégiques, dont le siège du commandement de la gendarmerie. Preuve en est que ce mouvement visait bel et bien des endroits et sites précis. Pourquoi le MAK a-t-il décidé de recourir à la violence ? Le message est clair : Ferhat Meheni veut plonger le pays dans le chaos, notamment avec le soutien du Maroc et de l’entité israélienne.

Valet du Maroc et du Mossad

L’implication du Maroc et de son allié Israël dans les incendies criminels des forêts est établie. La neutralisation de ce dernier réseau apporte de nouvelles preuves. Des preuves numériques. Ferhat Meheni est, selon des experts, le «valet du Maroc et du Mossad» et qui sert les desseins et les plans de déstabilisation de l’Algérie «d’où les attaques ciblant l’ANP». Les perquisitions électroniques sont remontées jusqu’aux «liens douteux» entre des membres du MAK, des Marocains ainsi que des Israéliens, sur les réseaux sociaux. Les perquisitions ont permis de trouver des contacts facebook, via le groupe TAMAZGHA- ISRAEL, entre Kamel Ch., membre du MAK, un Marocain installé en Suède, Younes M., et une Israélienne, Sara T., mère de deux soldats de l’armée israélienne. Sara T. est très active sur la page TAMAZGHA- ISRAEL et «s’intéresse», d’après ses publications, à l’Algérie. Elle a souligné dans l’une de ses discussions que «les racines de Thamazgha sont judéo-chrétiennes, que cela plaise ou non». L’offensive des services de sécurité s’inscrit dans le sillage de l’application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait ordonné l’«éradication totale» des organisations terroristes, MAK et Rachad. Le démantèlement des réseaux et des cellules du MAK dénote l’efficacité du travail de renseignement et le professionnalisme des services de sécurité, notamment des services de police.
Neila Benrahal

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