
Alors que la période des grandes vacances n’est pas encore entamée, que l’on déplore déjà 59 noyades mortelles enregistrées durant le mois de juin, dont 40 décès observés au niveau des plages et 19 dans les plans d’eau, révèle un bilan rendu public par la cellule de communication de la Direction générale de la Protection civile. Des chiffres inquiétants et qui interpellent plus d’un lorsqu’on sait qu’ils sont en hausse par rapport à la même période de l’année dernière, respectivement +3,4 et + 9,2%, ce qui laisse craindre un été dramatique. Concernant le dispositif de surveillance des plages, les statistiques font état de 18 noyades au niveau des plages interdites à la baignade, ce qui remet au goût du jour l’épineuse question de la fréquentation de ces lieux non surveillés, notamment par les enfants et les adolescents. L’autre grande problématique que soulève toujours la Protection civile a trait à la fréquentation des plages autorisées à la baignade, mais hors les horaires de surveillance, c’est-à-dire en l’absence des maîtres-nageurs.
Plus de la moitié des décès constatés le mois dernier, soit 12 sur 22, a été recensée durant ces tranches d’horaire, soit avant 8h et au-delà de 20h. la wilaya de Mostaganem occupe tristement le haut du tableau avec 11 décès, suivie d’Oran (6), de Béjaïa et d’Annaba avec 5 victimes chacune. S’agissant des noyades dans les plans d’eau (barrages, oueds, lacs, piscines, retenues collinaires,…), le bilan fait état de 19 décès, dont 11 recensés au niveau des mares d’eau, soit 55% du nombre total.
Les victimes sont essentiellement des enfants et des adolescents, puisque plus de 47% d’entre elles sont âgées entre 11 ans et 18 ans, tandis que les décédés âgés entre 19 ans et 35 ans représentent 35,3%. Quant aux wilayas qui a arrivent en tête, la DGPC citera Djelfa, Constantine, Naâma et El-Tarf.
S. A. M.