
L’impératif du respect des mesures de prévention
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Apparu en décembre dernier en Angleterre, le premier variant de la Covid-19 se caractérise par une dangerosité liée principalement au fait qu'il est de 50% à 70% plus contagieux que les autres souches. Contrairement au virus classique, il peut affecter les sujets jeunes (les enfants) et le taux de mortalité est un peu plus élevé, selon les dernières études.
«Cette nouvelle souche comprend plusieurs mutations et entraînerait, selon les premières évaluations, une contagiosité accrue du nouveau coronavirus, particulièrement chez les enfants», soutient le président de la Société algérienne d’immunologie. Contacté, le professeur Kamel Djenouhat affirme que ce variant fait craindre une nouvelle année rythmée par une pandémie «difficilement contrôlable», alors que l'arrivée des vaccins avait fait naître l'espoir de la fin de la crise sanitaire.
«On est dans une situation de cas sporadiques. On n’a pas encore atteint de cluster même s’il y a un relâchement des mesures préventives de la part des citoyens et le déconfinement partiel. Actuellement, il n’est pas judicieux d’aller vers un nouveau confinement tant qu’il n’y aura pas de clusters. En revanche, il est obligatoire de porter le masque qui est la première barrière contre le virus», insiste-t-il.
Il dira que les épidémiologistes ont une mission «très importante» dans ces cas précis et doivent aller vers le traçage ou le contact tracing pour détecter les malades. «Tous les patients qui présentent des symptômes du variant doivent être hospitalisés.
Il faut davantage de restrictions par rapport aux mesures préventives et les autorités doivent être plus fermes à ce sujet», plaide-t-il. Le chef de service du laboratoire central à l’hôpital de Rouïba soulignera que les épidémiologistes doivent «investir le terrain et ne pas se contenter uniquement de l’interrogatoire médical du patient» et juge plus qu’important d’effectuer des «enquêtes approfondies» concernant les deux cas de la nouvelle souche détectés la semaine dernière, en vue d’identifier toutes les personnes qui étaient en contact avec les deux contaminés et leur faire subir des tests.
Evoquant les symptômes du variant britannique, il précisera qu’à ce jour, il n’en présente pas de nouveau par rapport au virus classique de la Covid-19, hormis, selon lui, quelques particularités minimes. «Les patients contaminés par ces variants font énormément de toux, de fièvre, de maux de gorge, ressentent des douleurs musculaires.
En revanche, la perte de l’odorat et du goût est minime, c’est peut-être là la petite différence sur le plan clinique», explique le Pr. Djenouhat qui soutient que la nouvelle souche britannique se transmet «très vite», ce qui engendrera la détection de beaucoup de nouveaux cas parmi les populations. «Ceci donnera lieu à l’enregistrement d’un grand nombre de patients dans les services des soins intensifs et malheureusement, on risque de déplorer beaucoup de décès», met-il en garde.
Le président de la Société algérienne d’immunologie insiste sur l’importance des mesures barrières qui sont, à ses yeux, la première arme de lutte contre le virus et appelle au respect de la distanciation physique, le port de la bavette, le lavage des mains et l’utilisation du gel hydroalcoolique.
«En attendant de venir à bout du coronavirus, on doit être vigilants et respecter les protocoles sanitaires», observe le spécialiste
Mohamed Mendaci
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L’impératif du respect des mesures de prévention
Le président de la Société algérienne d'immunologie, le professeur Kamel Djenouhat, a mis en garde, dimanche, contre le relâchement dans le respect des mesures de prévention pour lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19), écartant, toutefois, l'éventualité d'un retour au confinement total de la wilaya d'Alger, suite à l'apparition du nouveau variant britannique. «Nous avons constaté un relâchement total de la part des citoyens en matière d'application des mesures préventives, notamment le port du masque qui est un élément primordial», a estimé le professeur Djenouhat, chef de service du laboratoire central de l'hôpital de Rouiba sur les ondes de la Chaîne III, estimant que cette situation pourrait mener vers une troisième vague. S'adressant, en outre, à la direction de la recherche scientifique, l'immunologiste a indiqué qu'il est important de bien «cibler» les sujets des recherches pour pouvoir créer des médicaments au niveau local.