
La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a donné, lundi à Alger, le coup d’envoi des festivités inscrites au programme du Mois du patrimoine 2021, en effectuant une visite à la citadelle d’Alger (Dar Soltane) et à la prison Serkadji. Le wali d’Alger, Youcef Cherfa, et le directeur général de l’administration pénitentiaire, Saïd Zreb, ainsi que d’autres organismes culturels et des opérateurs économiques ont pris part à la cérémonie.
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Préservation du legs historique
Le centre des arts et de la culture du Palais des Raïs (Bastion 23) a organisé, dimanche dernier à Alger, une journée d'information sur le thème «Patrimoine culturel, de la préservation du passé à une alternative économique» et ce, à l’occasion du mois du Patrimoine (18 avril-18 mai), tenu cette année sous le slogan «La valorisation économique du patrimoine culturel».
Cette manifestation a vu la participation de spécialistes, de professionnels, d’acteurs du secteur et d’entreprises publiques chargées du patrimoine culturel, outre des représentants d’associations activant en la matière. Les intervenants ont convenu de l’impérative préservation et sécurisation du patrimoine culturel national.
Dans son allocution d’ouverture, la directrice du centre, Faiza Rayache, a estimé impératif de préserver l'intérêt accordé au patrimoine afin qu’il soit productif et contribue ainsi à l’économie nationale», d'où la nécessité de mobiliser tous les moyens et renforcer la coopération commune entre les institutions concernées par la protection du patrimoine dans le but de mettre un terme au «pillage des sites archéologiques».
Pour sa part, la représentante des Douanes algériennes, Ryma Chior, a affirmé que le commerce illicite du patrimoine culturel constituait «un crime transfrontalier auquel il faut faire face par la coordination de tous les efforts et la coopération entre les institutions nationales concernées mais aussi avec les organisations internationales».
L’intervenante a affirmé que les services des douanes veillent à lutter contre ce crime grâce à des mécanismes juridiques nationaux et dans le cadre des conventions internationales à l’instar de la convention de Nairobi 1977 qui vise à consolider la coopération entre les Etats pour la protection des biens culturels.
Elle a rappelé, dans ce sens, les lois coercitives nationales visant à endiguer le phénomène du vol des pièces archéologiques et le pillage des sites historiques, insistant sur «l’importance de la formation et du professionnalisme en matière de lutte contre ce type de criminalité, et ce, à la faveur de l’organisation de sessions de formation au profit des agents des douanes et le renforcement de la coopération entre les services de sécurité sur le terrain.
Dans son intervention, le commandant Medjahid Laaribi a passé en revue le rôle de la Gendarmerie nationale dans la protection du patrimoine, grâce à l’élément humain et aux moyens matériels, ainsi qu’à la formation citant pour exemple l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC).
Il a ajouté que le pillage des biens culturels vient en troisième position après le trafic d’armes et de drogues avec des recettes annuelles mondiales oscillant entre 3 et 5,6 milliards d’euros.