
Ce 7 septembre marque une journée de mobilisation intense pour les membres de la communauté algérienne en France. Les ressortissants algériens se sont pressés en grand nombre dans les bureaux de vote, pour élire leur futur Président. L’élection présidentielle de cette année revêt un caractère particulièrement symbolique, compte tenu des enjeux, des réformes en cours et des défis auxquels l’Algérie est confrontée, tant sur le plan national qu’international. Au sein de la diaspora, l’engagement des jeunes se démarque, insufflant une énergie nouvelle à ce scrutin.
Dès le matin, l’ambiance était bon enfant autour du centre de vote de Bobigny, dans la région parisienne. Bien que le ciel n’était guère conciliant, avec quelques averses sporadiques, les électeurs arrivaient en famille ou entre amis, certains brandissant des drapeaux algériens et discutant vivement des enjeux de l’élection. Le centre ne désemplissait pas et une effervescence palpable y régnait. Au centre de Bobigny, l’affluence était particulièrement marquée, témoignant d’une volonté collective de participer à cette élection cruciale. Les jeunes, en particulier, étaient nombreux à accomplir leur devoir civique. C’est notamment le cas de Mahdi Ladj, étudiant de 23 ans, qui a partagé sa vision de l’importance de ce moment : «Qu’importe d’où nous venons, à partir du moment où nous sommes Algériens, il faut nous mobiliser. C’est un droit, mais aussi un devoir.» Malgré une météo capricieuse, de nombreux jeunes ont bravé le mauvais temps pour voter. À Lyon, l’enthousiasme était tout aussi présent. Au sein des bureaux de vote situés dans la zone «France 4», couvrant cinq départements (Rhône, Ain, Ardèche, Drôme et Saône-et-Loire), les électeurs de tous âges se pressaient dès l’ouverture des bureaux à 8h. La mobilisation dans cette circonscription a été particulièrement forte, à tel point que des files d’attente se sont formées, témoignant d’un engagement fort des citoyens algériens résidant dans cette région de l’Hexagone. Mohamed, un franco-algérien résidant dans le département du Rhône, était venu avec sa famille au complet. Il a souligné : «Nous sommes conscients des dangers qui guettent notre pays et il est de notre devoir de renforcer nos institutions en accomplissant notre devoir électoral. Tahia El-Djazaïr Debout !» Sa fille Sonia, étudiante en informatique, a renchéri : «L’Algérie a besoin de nous. Tahia el-Djazaïr !» Ce qui frappe particulièrement dans cette élection, c’est l’engagement intergénérationnel. Les électeurs ne sont pas seulement des jeunes désireux de façonner l’avenir, mais également des membres plus âgés de la diaspora, qui ont vu l’Algérie traverser des périodes de défis majeurs. Pour eux, voter est un devoir moral et patriotique. Amina, 57 ans, résidente en France depuis plus de trente ans, explique : «Je n’ai jamais manqué une seule élection. Même si nous vivons loin de notre pays, notre cœur reste en Algérie. Aujourd’hui, c’est un moment crucial pour l’avenir de nos enfants, et je suis fière de pouvoir voter aux côtés de mes petits-enfants.» L’Autorité nationale indépendante des élections et le personnel consulaire ont tout mis en œuvre pour garantir le bon déroulement du vote. 21 bureaux ont été installés à Lyon et un nombre similaire dans d’autres régions de France, afin de permettre aux citoyens de voter sans encombre. Des mesures sanitaires et logistiques rigoureuses ont été prises pour accueillir les électeurs dans les meilleures conditions. Les bureaux restent ouverts jusqu’à 20h chaque jour, offrant ainsi une large plage horaire aux électeurs, pour exercer leur droit de vote. Les efforts déployés par les autorités consulaires ont été salués par la majorité des électeurs, qui ont souligné l’importance de pouvoir participer à ce scrutin dans un cadre organisé, serein et respectueux.
Fatiha Issa
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La présidentielle a affermi son attachement au pays : La diaspora confiante en l’avenir de la Mère Patrie
«Nos compatriotes de la diaspora sont convaincus dur comme fer que l’Algérie s’en sortira encore plus forte à l’issue de l’élection présidentielle. Ce scrutin est synonyme de beaucoup d’espoir pour les Algériens qui vivent loin de leur mère-partie. Ici à Paris, les membres de notre communauté qui continuaient d’affluer avec enthousiasme, hier encore, pour s’acquitter de leur devoir de vote, semblaient confiants quant à l’impact de ce rendez-vous de l’urne sur l’avenir de notre chère Algérie». Ce propos est de Mohammed Mekkid, jeune coordinateur de la mouhafadha FLN à Paris, pour qui l’opération de vote de nos ressortissants, établis dans la capitale française, a permis de certifier, d’abord et avant tout, de leur attachement viscéral à leur pays d’origine. «L’attachement à l’identité algérienne est très fort au sein de la diaspora. Il constitue le moteur de l’engagement pour le succès de la présidentielle de ce 7 septembre», a-t-il soutenu. Un engagement dans le sillage duquel notre interlocuteur n’a pas manqué de relever une évolution notable, en termes de prise de conscience, de la forte détermination de l’Algérie à s’affranchir de tous les obstacles qui empêchent son essor et à se faire une place parmi les pays puissants de la planète. «J’ai moi-même échangé avec beaucoup de mes compatriotes qui sont unanimes à dire qu’une nouvelle ère s’ouvre en Algérie, où le peuple est résolument déterminé à relever les défis de la modernité et du développement tous azimuts», a poursuivi notre interlocuteur. Et d’ajouter : «J’ai le sentiment que la communauté algérienne résidant à Paris n’a jamais montré autant d’intérêt pour son pays d’origine comme c’est le cas durant les circonstances qui ont marqué l’organisation de la présidentielle». «En tant que partie intégrante du peuple algérien, notre communauté ne restera certainement pas indifférente à l’effort du renouveau, qui s’accomplit progressivement dans tous les domaines, et sera, sans doute, d’un apport de qualité pour la concrétisation de tous ces objectifs», a-t-il appuyé. Sur un autre volet, Mohammed Mekkid a informé que, sous sa supervision, la moufahadha de Paris a aménagé un espace, au cœur de Paris, pour accueillir les Algériens qui veulent suivre l’annonce des résultats préliminaires de l’élection présidentielle, lesquels devraient être annoncés aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse qu’animera le président de l’ANIE Mohammed Chorfi. De son côté, Mohammed Chouaki, établi à Lille, responsable de la mouhafadha du FLN du nord de la France, a mis l’accent sur la jeune génération de la diaspora, qui perpétue «naturellement et fièrement», a-t-il dit, le sentiment d’appartenance à la mère-patrie. «Ils se disent, eux aussi, Algériens à part entière, et ils ont pu se distinguer par leur présence très remarquée au niveau des bureaux de vote, pour accomplir leur devoir électoral dans le cadre du scrutin présidentiel», a indiqué Chouaki.
Karim Aoudia
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ANIE : Une salle des opérations à Pantoise
Dans le cadre de l’élection présidentielle, la délégation de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) à Pontoise, en France, a mis en place une salle des opérations, au Consulat d’Algérie de cette circonscription consulaire, afin de surveiller, en temps réel, le déroulement du processus électoral et d’assurer la transparence et l’intégrité du scrutin. Cette salle des opérations a pour mission de coordonner les activités des quatre centres et desquinze bureaux de vote répartis sur sept départements, tout en garantissant une communication efficace entre les différentes parties prenantes, a expliqué Nassim Guerza, informaticien, lors d’une visite de la presse dans cette salle. L’ANIE collecte, ainsi, régulièrement des informations sur le déroulement du scrutin, tout en mettant à jour sa base de données. Elle veille également à la protection des équipements et à la sécurité des données échangées. Un rapport quotidien est élaboré, incluant des éléments, tels que le taux de participation, les procurations, l’impression des cartes d’électeurs, ainsi que la gestion des problèmes éventuellement rencontrés. Concernant la collecte et le comptage des résultats, le délégué de l’ANIE à Pontoise, Athmane Chazil Naghmouche, a fait savoir qu’il recevra, via cette salle des opérations, les résultats préliminaires des chefs de centre, qui seront ensuite enregistrés dans la base de données. Une vérification de l’exactitude des données sera effectuée pour éviter toute erreur de saisie, avant l'envoi des procès-verbaux finaux et des résultats préliminaires des élections, a-t-il ajouté. Les bureaux de vote, ouverts depuis lundi dernier, devaient fermer, hier à 20h00, à travers tous les centres et bureaux de vote relevant de la circonscription consulaire de Pontoise.