Mobilisation exceptionnelle contre le projet séparatiste : «Le sang des martyrs a scellé notre unité»

Les Assemblées populaires communales (APC), rejointes par l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de la wilaya de Tizi Ouzou, affichent une opposition ferme et unanime au projet séparatiste conduit, depuis l’étranger, par un groupuscule extrémiste instrumentalisé par des cercles hostiles à l’unité de l’Algérie. Rarement la région aura montré une telle cohésion dans ses positions, une mobilisation qualifiée d’«extraordinaire» par de nombreux observateurs avertis.

En effet, depuis quelques jours, les 67 communes de la wilaya ont accroché sur les frontons de leurs sièges des banderoles portant un unique mot d’ordre, clair et sans ambiguïté : « Pour une Algérie une et indivisible», principe cher à nos valeureux martyrs et vaillants moudjahidines, qui ont consenti d'énormes sacrifices pour libérer ce grand et beau pays de la colonisation française. Le siège de l’APW de Tizi Ouzou n’a pas dérogé à cette initiative symbolique et hautement significative. Cette action, portée par les élus locaux, s’inscrit dans un mouvement spontané provenant directement de la population qui les a mandatés par les urnes à être leur porte-parole. Hier, les élus de l’Assemblée populaire de wilaya ont tenu une halte à l’entrée de l’hémicycle, pour réaffirmer leur rejet catégorique de ce qu’ils qualifient de «projet dangereux visant à diviser le pays».
Prenant la parole, le président de l’APW, Sid Ali Youcef, a rappelé avec force : «Nous sommes mandatés par la population pour dire non à ce projet et le dénoncer fermement. Seules les Assemblées élues, au niveau local comme au niveau national, sont habilitées à parler au nom des citoyens.» Il a également insisté sur le fait que nul, en dehors des instances élues, ne peut prétendre représenter la Kabylie ou décider de son avenir. «On refuse ce projet visant la séparation de la Kabylie de l’Algérie. Nous ne dévierons jamais de la voie tracée par le sang de nos martyrs. Ulach la Kabylie bla l’Algérie !» (Il n’y a pas de Kabylie sans l’Algérie !), a-t-il clamé.

Au-delà des institutions locales, c’est toute la société kabyle qui s’est levée, comme un seul homme, contre cette entreprise sécessionniste. Les comités de villages, les organisations de la société civile, les représentants de la famille révolutionnaire, les zaouïas, ainsi que de nombreux citoyens ont exprimé, d’une seule voix, leur attachement indéfectible à l’unité nationale et leur rejet de ce plan diabolique mis en branle par des égarés, à travers certaines capitales européennes et américaines, notamment. Toutes et tous affirment, avec assurance et détermination, que les séparatistes doivent comprendre, une fois pour toute, qu'on ne peut jamais séparer ce qui est uni par le sang des martyrs qui se sont sacrifiés pour l'unité de ce pays.

Cette réaction massive et déterminée vise à répondre aux tentatives de déstabilisation fomentées depuis certaines capitales étrangères par des individus autoproclamés tuteurs de la Kabylie. Les organisations locales, unanimes, estiment que la Kabylie ne peut être dissociée du reste de l’Algérie, rappelant que son histoire, son combat et le sang de ses martyrs sont intimement liés à la lutte pour l’Indépendance et l’intégrité territoriale du pays. L’un des messages les plus répétés au cours de cette mobilisation est que l’unité nationale demeure une ligne rouge. Les séparatistes doivent comprendre qu’on ne peut jamais séparer ce qui est uni par le sacrifice de nos martyrs», ont déclaré de nombreux responsables locaux, acteurs associatifs et parlementaires, dont Ali Bacha, porte-parole de la Fondation Mustapha, Meziane Djouzi, député et fondateur de l’Association des fils et filles de chahids (Pupilles de la Nation).
Pour ce pupille de la nation, «les manœuvres de ces groupes séparatistes, téléguidés par des forces extérieures hostiles à l’Algérie, en lien avec des intérêts sionistes et le Makhzen marocain, ne visent qu’à affaiblir une nation qui a résisté aux plus puissantes armées du monde». Mais qu’ils sachent définitivement que l’Algérie est la terre sacrée d’un million et demi de martyrs, a-t-il averti, en rappelant que chaque parcelle de ce pays porte l’empreinte de leur sang, de leurs prières et de leurs rêves. «Aucun complot, aucune trahison, aucune tentative de déstabilisation ne pourra venir à bout d’une nation bâtie sur le sacrifice suprême», a-t-il rassuré, non sans insister sur la fidélité du peuple algérien au message de nos martyrs et de nos moudjahidine.

Des moudjahidines, ayant participé, hier, à une rencontre historique organisée à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou par l’Association des enfants de moudjahidines, à l’occasion du 65e anniversaires des manifestations du 11 décembre 1960, ont, de leur côté, souligné la dérive de ce groupuscule séparatiste qui veut remettre en cause l’union sacré de l’Algérie et de son peuple. Dans une déclaration lue à la fin de la rencontre, l’Association a dénoncé les promoteurs de ce projet irresponsable, lui opposant la sacralité de l’unité du pays et sa mémoire révolutionnaire, comme une ligne rouge que nul n’a le droit de franchir.

Cette extraordinaire mobilisation contre ce projet séparatiste est une illustration parfaite de l’enracinement profond du sentiment national en Kabylie, région connue pour son attachement historique aux valeurs de l’union et de souveraineté, qui ont guidé la lutte de Libération nationale.

B. A.

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