
L’adoption par la réunion du gouvernement, mercredi dernier, d’une nouvelle feuille de route pour la mise en œuvre des engagements pris par l’Etat pour l’intégration des jeunes placés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) traduit l’objectif des pouvoirs publics pour l’instauration des fondements de la stabilité sociale à travers la renforcement des mécanismes de lutte contre le chômage.
En fait, la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage figurent parmi les priorités, voire les objectifs stratégiques de la nouvelle politique nationale de développement.
Une approche soutenue par des instruments de soutien et d’accompagnement des jeunes porteurs de projets, et qui devra être menée dans le cadre de l’action des pouvoirs publics visant l’orientation des investissements vers les secteurs à valeur ajoutée pour l’économie nationale dans le but de stimuler la dynamique de l’emploi et renforcer les efforts consentis en matière de lutte contre le chômage des jeunes, notamment ceux issus de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur.
Une démarche appelée à se consolider à la faveur des mesures et mécanismes introduites dans le plan national de relance socio-économique devant entrer en vigueur dès janvier prochain et qui porte sur la relance et la diversification de l’activité économique hors secteur des hydrocarbures à même de réduire le taux de chômage et stimuler la création d’emplois. La relance de l’économie et la promotion de l’emploi constituent dans ce contexte deux principaux défis et deux axes prioritaires de la stratégie du gouvernement pour un nouveau modèle économique.
Dans ce contexte, Farida Nemiri-Yaici, professeure d’économie à l’université de Béjaïa, estime qu’une «approche équilibrée d’un développement durable passe nécessairement par la recherche de zones d’interaction entre les politiques d’emploi et les approches d’un développement durable». Selon son analyse, «ces zones sont nombreuses et sont déterminées dans une large mesure par le jeu des institutions du marché du travail qui déterminent, à leur tour, la structuration des marchés du travail». Aussi, souligne-t-elle, «les objectifs des politiques d’emploi doivent consacrer les principes fondamentaux de la promotion de l’emploi productif et du travail décent».
Selon elle, une stratégie de développement durable reste «subordonnée à l’existence d’un cadre de référence qui traduit un véritable projet de société avec un encadrement législatif et des lois sur le développement durable».
Le constat est qu’«en dépit d’une évolution significative des institutions du marché du travail, la situation de l’emploi demeure toujours précaire».
La professeure Farida Nemiri-Yaici qui souligne la nécessité d’une nouvelle stratégie d’intégration et de diversification économique et de création d’emplois durables, considère que les PME ont un rôle à jouer dans cette stratégie car elles «ont des capacités exceptionnelles à mobiliser les ressources et les compétences locales, et leur compétitivité est fondée sur les avantages de la créativité et de la proximité».
D. Akila