Les experts Ali Sahel et Arselan Chikhaoui analysent la visite de M. Attaf en Iran  : Alger-Téhéran, une vision d’avenir prospère 

Chargé par le président de la République, la visite de travail qu’a effectuée hier le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger,  Ahmed Attaf, en Iran, «est plus que stratégique et procède d’une vision d’avenir prospère de l’axe Alger -Téhéran» a estimé Ali Sahel, expert des relations internationales. Dans une déclaration à El Moudjahid, et tout en mettant en relief l’excellence des relations bilatérales algéro-iraniennes, M. Sahel a souligné, d’entrée, le fait que «l’Iran  développe une approche plus positive et plus constructive de sa coopération avec  notre pays, autant sur le plan politique qu’au volet économique». Saluant la dynamique très active de redéploiement de notre politique extérieure initiée et promue par le Président Tebboune, il considère que l’Iran «peut beaucoup servir les intérêts et les objectifs de l’Algérie en la matière». Il a argué son propos, en citant «l’adhésion de l’Iran au sein de l’Organisation de la coopération de Shanghai, où il aura à défendre les positions qu’il partage avec son partenaire  l’Algerie au double plan politique et économique». Pour sa part, «l’Algerie, en plus de son rôle pivot dans le monde arabe et au niveau du continent africain, bénéfice de beaucoup d’estime et de révérence de la part de l’Iran, en tant que partenaire sérieux et respectueux de ses engagements». «Sur plusieurs dossiers, l’Algerie a ce privilège de consultation et d’avancer des propositions à propos desquelles l’Iran a toujours été à l’écoute, plus particulièrement lorsqu’il s’agit des conflits qui secouent le Moyen-Orient» a insisté M. Sahel. Il s’attend en outre à voir la visite de M. Attaf en Iran se traduire par d’importantes décisions, notamment sur la plan de mobilité des hommes d’affaires et de culture issus de deux pays, pour mieux promouvoir les liens bilatéraux d’amitié et de coopération économique dans divers domaines, plus particulièrement celui du partenariat technologique, dont l’Iran fait preuve d’une parfaite maîtrise. 

L’Algerie prépare son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité  de l’ONU 

De son côté, le Dr Arselan Chikhaoui, expert géopolitique, a affirmé que la visite de travail de M. Attaf en Iran, qui s’inscrit dans le cadre de sa tournée globale dans plusieurs capitales du monde et dont il a été chargé par le président de la République, s’explique par le fait que «l’Algérie est en train d’approfondir le dialogue avec tous ses partenaires, pour mieux affronter les défis qui lui seront posés durant son mandat de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, de vigueur dès 2024». En ce sens, explique le Dr Chikhaoui, «l’Algérie a proposé ses bons offices de médiateur, non seulement pour la résolution d’un certain nombre de conflits de la région sahélo-sahélienne, mais aussi et surtout pour aboutir à un processus de paix dans le conflit russo-ukrainien». Par conséquent, poursuit-il, «l’Algérie mène des consultations élargies avec tous les acteurs de la scène internationale pour prendre tous les avis avant de faire des propositions concrètes». Sur un autre volet, fait savoir notre interlocuteur, «l’Iran est un acteur énergétique majeur sur la scène internationale, et, de ce fait, il reste ce partenaire important avec lequel il faut discuter des enjeux géopolitiques et geoéconomiques actuels et à venir». Le Dr Chikhaoui a conclu son analyse, en faisant observer que l’Algérie est par ailleurs «en pleine action de diplomatie économique devant lui permettre de mieux diversifier son économie, en s’appuyant sur le principe de multiplication de partenaires à l’international».
Karim Aoudia 

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