Le Président du Conseil de la Nation rencontre l’ambassadeur de l’UE : «Dépassons les déséquilibres»

Le président du Conseil de la nation réaffirme l’attachement de l’Algérie, «sous la conduite du Président Tebboune», à instaurer un partenariat fondé sur les intérêts «mutuels» et les «bénéfices partagés», au service des peuples et pour le renforcement de la paix et de la stabilité aux niveaux régional et international.

Azouz Nasri s’exprimait, hier, lors de l’audience qu’il a accordée à l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, qui a lui rendu une visite de courtoisie. L’occasion était ‘‘propice’’, à cet effet, pour évoquer le sujet brûlant de la révision de l’Accord de partenariat signé entre les deux parties, en 2005, et à laquelle, notre pays ne cesse d’appeler ces dernières années, y compris par le président de la République. Une révision visant à ‘‘assurer’’ un partenariat ‘‘gagnant-gagnant’’ et à ‘‘prendre en compte’’ les intérêts économiques vitaux de l’Algérie, tout en explorant les voies pour ‘‘élever’’ les relations entre l’Algérie et l’UE à un niveau de coordination et d’efficacité ‘‘supérieur’’.
A ce propos, le président du Conseil de la national a longuement insisté sur l’importance d’insuffler un ‘‘nouvel élan’’ au partenariat algéro-européen, fondé, selon lui, sur le principe d’égalité, de respect mutuel et en ‘‘adéquation’’ avec les mutations que connaît l’Algérie dans le cadre de l’édification d’une économie ‘‘moderne’’ et ‘‘diversifiée’’.
‘‘Il est nécessaire aujourd’hui, a-t-il poursuivi, de mettre en place des mécanismes souples, tenant compte des spécificités des deux parties, afin de dépasser certains déséquilibres apparus dans la mise en œuvre des dispositions de l’accord, de l’élargir à d’autres secteurs, et d’encourager la diversification des investissements européens en Algérie à la faveur des avantages garantis par la nouvelle loi sur l’investissement’’. Les deux hommes ont, par ailleurs, échangé les vues sur un ensemble de questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun, notamment en ce qui concerne l’activation des mécanismes du dialogue politique.
Sur le plan international, Nasri appelle l’Union européenne à jouer ‘‘pleinement’’ son rôle dans le soutien à la ‘‘création’’ et à la ‘‘reconnaissance’’ de l’État palestinien, ‘‘conformément aux résolutions de la légalité internationale’’ et juge nécessaire aussi de ‘‘mettre fin’’ à la crise humanitaire à Ghaza. Il a, naturellement, réitéré le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, exhortant la communauté internationale à ‘‘intensifier’’ ses efforts pour ‘‘résoudre’’ ces deux dossiers ‘‘cruciaux’’ et à ‘‘ne pas recourir’’ à une politique de ‘‘deux poids deux mesures’’.
Profitant de cette rencontre, le président du Conseil de la nation a renouvelé l’appel de notre pays en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, axée sur ‘‘l’élargissement’’ du nombre de membres permanents et la ‘‘révision’’ des modalités d’usage du droit de veto. À cet égard, il a rappelé les positions ‘‘immuables’’ de la diplomatie algérienne, fondées sur le ‘‘respect’’ de la souveraineté des États, la ‘‘non-ingérence’’ dans leurs affaires intérieures et la ‘‘promotion’’ du dialogue et du règlement ‘‘pacifique’’ des conflits.
De son côté, Diego Mellado Pascua a tenu d’abord à saluer les positions ‘‘équilibrées’’ de la diplomatie algérienne, fondées, selon ses dires, sur le principe de non-alignement et le respect de l’indépendance des décisions des États. L’ambassadeur de l’Union européenne a, ensuite, exprimé sa satisfaction quant au niveau des relations politiques et diplomatiques entre l’Algérie et l’UE. ‘‘Nous accordons une importance particulière à l’approfondissement de notre partenariat avec l’Algérie qui est partenaire fiable et central dans la région méditerranéenne et en Afrique du Nord’’, a-t-il assuré non sans réaffirmer le soutien de l’Union européenne aux efforts algériens dans les domaines de la transition énergétique, la sécurité alimentaire et le développement durable.
Enfin, sur le plan parlementaire, les deux parties ont exprimé leur volonté de ‘‘relancer’’ la coopération entre le Parlement algérien et le Parlement européen et de ‘‘réactiver’’ les groupes d’amitié parlementaire, soulignant l’importance du rôle de la diplomatie parlementaire en tant que ‘‘soutien’’ à la diplomatie traditionnelle. Comme ils ont également échangé leurs points de vue sur les défis sécuritaires dans la région du Sahel et en Libye, affirmant l’importance d’une concertation ‘‘permanente’’ et de la ‘‘complémentarité’’ des rôles afin ‘‘d’assurer la stabilité’’ et de lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.

S. A. M.

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