Le président de la République accorde une grâce à Mohamed Amine Belghit

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé ce lundi, un décret présidentiel accordant une grâce à Mohamed Amine Belghit.

«En vertu de la Constitution, notamment des articles 91 (alinéas 7 et 8) et 182, et sur la base de l’avis consultatif émis par le Conseil supérieur de la magistrature, conformément aux dispositions de l’article 182 de la Constitution, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé ce jour un décret présidentiel portant remise totale de la peine restante à purger au profit du détenu définitivement condamné, le nommé Mohamed Amine Belghit», a indiqué un communiqué de la présidence de la République.

Mohamed Amine Belghit a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de Dar El-Beida le 3 mai dernier, et ce, pour les chefs d’accusation de «atteinte à l’unité nationale par un acte ciblant l’unité nationale aux fins de porter atteinte aux symboles de la nation et de la République», «atteinte à l’intégrité de l’unité nationale», «diffusion de discours de haine et de discrimination via les technologies de l’information et de la communication».

L’ouverture d’une enquête avait été ordonnée «suite à la large diffusion sur les réseaux sociaux d’un extrait vidéo d’une interview télévisée entre une journaliste d’une chaîne dite Sky News Arabia et le dénommé Belghit Mohamed Amine, où il a déclaré que l’amazighité serait un projet franco-sioniste», avait indiqué le parquet dans un communiqué.

Des propos qui «constituent une violation des principes fondamentaux de la société algérienne, consacrés par la Constitution, et une atteinte flagrante à une composante essentielle de l’identité nationale, ainsi qu’à l’unité nationale et aux symboles et constantes de la nation», avait ajouté la même source.

Le 3 juillet dernier, le tribunal de Dar El Beïda a condamné Belghit à une peine de 5 ans de prison ferme pour «déclarations attentatoires aux symboles et aux constantes de la nation».

Lors du procès en appel qui s’est tenu au mois d’octobre dernier, il a écopé d’une peine de 5 ans dont 2 avec sursis.

Il y a quelques jours, ses avocats ont indiqué que le recours déposé auprès de la Cour suprême avait été rejeté rendant son verdict définitif.

Pour rappel, le président de la République avait décidé, le 12 novembre dernier, de «répondre favorablement à la demande du président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, concernant l’octroi d’une grâce en faveur de Boualem Sansal».

«Le président de la République a réagi à cette demande, qui a retenu son attention en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires», avait indiqué la présidence dans son communiqué.

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