Le président de l’Association nationale des pharmaciens algériens (ANPHA), Mouad Tabaïnet, a exprimé sa satisfaction quant à l’inauguration du premier centre de bioéquivalence en Algérie, soulignant son importance capitale en lien avec les réglementations exigeant la bioéquivalence pour les fabricants locaux depuis 2020. «Cette avancée témoigne de l’engagement fort du secteur pharmaceutique algérien envers la qualité et l’efficacité des médicaments, conformément aux normes internationales», a indiqué, à El Moudjahid, le Dr Tabaïnet, tout en mettant en exergue les retombées positives attendues pour l’industrie pharmaceutique en Algérie. Il a, dans le contexte, mis en avant plusieurs aspects clés par rapport à l’ouverture de ce premier centre de bioéquivalence en Algérie, citant en premier lieu l’amélioration substantielle de la qualité des médicaments.
«La mise en place d’un centre de bioéquivalence favorisera des études approfondies sur les comportements des médicaments génériques par rapport aux produits princeps, assurant ainsi une meilleure efficacité des médicaments produits localement», a expliqué le président de l’Anpha qui évoque l’importance de cette nouvelle structure dans le renforcement de la recherche et l’innovation dans le secteur de l’industrie pharmaceutique. À ce sujet, il soulignera que ce centre favorisera la recherche et l’innovation dans le secteur pharmaceutique en Algérie en développant les compétences locales en bioéquivalence, ajoutant, ce qui encouragera la création de nouveaux produits, stimulera la croissance de l’industrie, tout en redynamisant la formation des pharmaciens et la recherche en sciences pharmaceutiques.
Il a également abordé l’impact de l’implémentation de la bioéquivalence dans le renforcement de la confiance des consommateurs.
«Cette mesure assure une substitution sans risque des médicaments génériques aux médicaments de marque, consolidant ainsi la confiance des professionnels de la santé et des patients à l’égard des produits pharmaceutiques locaux», a noté le Dr Tabaïnet qui a mis l’accent sur les bénéfices économiques de ce centre, notamment en ce qui concerne le positionnement du fabricant public Saidal.
En outre, il a mis en lumière les avantages financiers de la domiciliation des études de bioéquivalence, visant à faire de ce centre une référence en Algérie et sur une grande partie du continent africain.
Sur le plan économique national, dira le président de l’Anpha, l’ouverture de ce centre de bioéquivalence contribuera à réduire les coûts de santé en rendant les médicaments plus accessibles et stimulera la concurrence sur le marché en encourageant l’arrivée de nouveaux produits génériques, ce qui permettra, selon lui, de réduire les dépenses de santé mais aussi d’optimiser la prise en charge médicale des patients. Le Dr Tabaïnet a, par ailleurs, insisté sur l’impact international de cette avancée, affirmant que la réussite du lancement de IQUIVAL et le renforcement de l’agence nationale des produits pharmaceutiques offriront une nouvelle dimension à l’industrie pharmaceutique algérienne.
«Ce centre constitue une avancée majeure pour l’industrie pharmaceutique en Algérie en termes d’attrait à l’échelle mondiale et de positionnement favorable des produits destinés à l’exportation», a-t-il conclu.
K. Hadjib
