La croissance du continent vue par la BAD : Supérieure à celle du reste du monde au cours des deux années à venir

La croissance économique de l'Afrique devrait dépasser celle du reste du monde au cours des deux prochaines années avec un PIB réel à environ 4% en moyenne en 2023 et 2024, supérieure aux moyennes mondiales prévues de 2,7% en 2023 et 3,2% en 2024, selon un dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD). Dans son rapport «Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique», la BAD note que la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique devrait ralentir à 3,8% en 2022, contre 4,8% en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la COViD-19 et au conflit en Ukraine. «Malgré ce ralentissement économique, 53 des 54 pays d'Afrique ont affiché une croissance positive», souligne le rapport qui indique que le continent reste résilient avec des perspectives stables à moyen terme. Le continent africain est le plus touché par la mortalité infantile. Cinq millions d'enfants sont morts dans le monde avant l'âge de cinq ans, et 1,9 million de bébés sont mort-nés au cours de la même période l'année dernière, ont indiqué les conclusions de deux rapports des Nations Unies publiées en janvier. Ces rapports ajoutent également que les enfants continuent d’avoir des chances de survie très différentes selon leur lieu de naissance, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud supportant la charge la plus lourde. Bien que l’Afrique subsahariennene ne compte que 29 % des naissances vivantes dans le monde, la région a enregistré 56 % de tous les décès d’enfants de moins de cinq ans en 2021, et l’Asie du Sud 26 % du total. Les enfants nés en Afrique subsaharienne sont soumis au risque le plus élevé de décès infantiles dans le monde – 15 fois plus élevé que le risque pour les enfants d’Europe et d’Amérique du Nord. Selon l’ONU, nombre de décès pourraient être évités notamment grâce à un accès équitable à des soins de santé de qualité, aux vaccins, à une alimentation adéquate et à de l’eau potable. L’agence onusienne a affirmé que si des mesures rapides ne sont pas prises pour améliorer les services de santé dans le monde, près de 59 millions d’enfants et de jeunes mourront avant 2030, ainsi que près de 16 millions de bébés seront perdus par mortinatalité. (Source Politis-El Moudjahid, janvier 2023).

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